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Puy-de-Dôme : Visite prochaine de Jean-Luc Roméro

Le président de l'association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), se rendra à Clermont-Ferrand et à Mozac le vendredi 30 mars prochain. Il milite activement sur la question du choix de la façon dont la personne peut mourir et en ce sens, défend la légalisation de l'euthanasie.

Jean-Luc Roméro, qui est aussi adjoint au maire du 12ème arrondissement de Paris, apparenté au PS, et conseiller régional d'Île-de-France, se rendra dans le Puy-de-Dôme afin de convaincre l'opinion publique du bien fondé de la légalisation de l'euthanasie, ainsi que du suicide assisté. De plus, il souhaiterait qu'un accès universel aux soins palliatifs soit assuré.

Il participera, vendredi 30 mars, dans l'après-midi, au colloque sur la fin de vie organisé par l'association du Master 2 Carrières Judiciaires de la Faculté de Droit de Clermont. Puis, interviendra plus tard, à Mozac, dans le cadre d'une réunion publique sur la fin de vie organisée par Christine Pirès-Beaune, députée Nouvelle Gauche PS du Puy-de-Dôme.

Ces apparitions précédent la sortie de son ouvrage Lettre ouverte à Brigitte Macron #MaMortMAppartient, le 12 avril prochain. Cela fait déjà plusieurs mois que Jean-Luc Roméro s'exrpime à ce sujet, dans l'ensemble de la France. Il tient à tirer la sonnette d'alarme également. En effet, d'après lui, les lois adoptées depuis une dizaine d'années, n'enraille pas, notamment, l'acharnement thérapeutique. Réguler la pratique est devenue une nécessité bioéthique. Les travaux des États Généraux de la Bioéthique lancés mi-janvier abordent largement cette thématique.

Pour Jean-Luc Roméro, la priorité est de rendre au patient la place centrale qu'il devrait avoir dans la prise de décision sur son droit à mourir ou à vivre. Il aborde également le suicide assisté, en évoquant l'affaire de l'octogénaire Jean Mercier. L'homme qui avait aidé sa femme à mourir afin de mettre un terme à ses souffrances, s'était retrouvé embarqué dans une procédure judiciaire longue et coûteuse. Roméro souhaite que ce genre de pratiques prennent fin.

De plus, il a décidé de s'adresser directement dans son ouvrage à la Première Dame pour plusieurs raison. Il s'agit bien pour lui, par ce biais, de toucher le Président de la République mais il a conscience que cette thématique de l'accompagnement de fin de vie des personnes vulnérables est un sujet auquel Brigitte Macron est sensible. De plus, il considère que ce sont les femmes qui ont concouru à faire bouger les lignes en matière de moeurs, en citant notamment Veil et sa loi sur l'IVG.

Le 1er mars 2018, à l’initiative du député du Rhône Jean-Louis Touraine, 156 députés ont réclamé, dans une tribune transpartisane, de pouvoir légiférer sur « une aide active à mourir ». Quelques semaines plus tard, 85 parlementaires ont répliqué, en affirmant leur opposition à l'euthanasie. Un projet de loi de révision devrait arriver au Parlement, d’ici la fin de l’année, après les Etats Généraux de la Bioéthique, qui clôt ses travaux début juillet 2018.

 

Source France 3