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Le Puy-en-Velay : Condamnation pour escroquerie

Un directeur d'associations au chômage a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal du Puy pour avoir escroqué ses beaux-parents de la somme de 88 000 euros.

Le séxagénaire, originaire d’Espaly-Saint-Marcel, dans la Haute-Loire, a réalisé l'ensemble de sa carrière dans le social, en qualité de directeur d’associations. Au travail, il est irréprochable et donne entière satisfaction, comme le souligne son avocate.

Sa vie privée est plus tumultueuse, jalonnée de peines lourdes et d’allers-retours en prison, et ce, toujours pour la même raison, la commission d’escroqueries. Le prévenu reconnait avoir un réel problème avec l'argent.

Sa dernière escroquerie en date, remonte à 2011. Durant trois ans, alors qu'il était établi en Corrèze, à Brive-la-Gaillarde, l'homme a volé des milliers d’euros à ses beaux-parents. Lorsque sa compagne obtient une procuration pour gérer les comptes de son père et de sa mère, l'homme commence à détourner l'argent de sa belle famille.

Pour se faire, il lui a suffi d’effectuer un virement du compte de ses beaux-parents sur celui de sa compagne et de retirer les billets à un distributeur.  La même opération a été renouvelée chaque semaine. Le montant total du préjudice a été de 88 000 euros, entre 2011 et 2014. Les faits ont été découverts par les frères et sœurs de sa compagne après la disparition de leurs parents.

Interrogé par le tribunal sur l'utilisation de cet argent, le sexagénaire criblé de dettes par l’indemnisation de ses précédentes victime, lâche que cette escroquerie de plus lui a servi à payer le montant de son redressement fiscal.

Il écope d'une peine de trente mois d’emprisonnement, dont quinze assortis d’un sursis avec une mise à l’épreuve. A l'issue du jugement, le tribunal l’a condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis et à 5 000 euros d'amende.
 
Sa compagne, toujours à ses côtés, a quant à elle écopé de dix mois d’emprisonnement avec sursis. Le parquet en avait requis six. Ses frères et sœurs, présents à l’audience, voyaient en elle une victime des manipulations du sexagénaire mais les magistrats n'étaient pas de cet avis. Elle a profité de cet argent et soutient toujours son compagnon. De fait, elle doit aussi en payer le prix, en s'acquittant de la somme de 1 000 euros.

Le couple devra, de plus, indemniser la fratrie, ainsi que rembourser la somme détournée.

 

Source La Montagne