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Puy-de-Dôme : Condamnation d'un viticulteur pour injures publiques

Les faits remontent à septembre 2016. Le viticulteur de Dallet, Benoit Porteilla, alors excédé, voulait sauver sa vigne à l'issue de ses dernières vendanges. Il a alors tenu des propos qui lui ont valu d’être condamné pour injures publiques envers un dépositaire de l’autorité.

Les faits qui lui sont reprochés remontent au moment de ses dernières vendanges, très vite réalisées. A cette occasion, une trentaine de personnes sympathisantes l'avaient rejoint, pour venir l'aider à vendanger une dernière fois et pour protester contre la mairie et les élus.

Lorsque le petit cortège est arrivé, les élus ont interrompus leur réunion. A ce moment-là, Benoit Porteilla prend à partie le premier adjoint de la commune et maire par délégation, René Lemerle, qui n'apprécie pas d'être fustigé des qualificatifs de "fumier", "menteur" et "salaud" en public. Ce pourquoi il porte plainte contre l'agriculteur. A la barre, Benoit Porteilla s'est expliqué sur l'emploi de ces termes et leur recontextualisation. Il nie avoir voulu insulter l'élu.

Me. Geoffrey Juarez, l'avocat du viticulteur estime, tout comme son client, que ce dossier n'a rien à faire devant la justice. L'homme est passionné par son travail et membre du réseau CIVAM, le Centre d’Initiatives pour Valoriser l’Agriculture et le Milieu rural. Il a seulement défendu sa propre vision de la ruralité, à laquelle les élus portaient atteinte. En effet, la colère de Benoit Porteilla découle du fait qu'il pense que la maire de la commune aurait pu l'aider à conserver sa vigne.

Pour l'avocate de la victime, Me Eliane Pitaud-Quintin, les mots du viticulteur sont parfaitement inadmissibles. En réparation aux injures, son client a demandé un euro symbolique. Pour lui, ce qui importe, notamment ici, c'est de faire respecter les valeurs de la république.

A l'issue de la délibération, le tribunal a reconnu le viticulteur coupable des insultes. Il a été condamné à 300e d'amende, avec sursis, et devra verser un euro symbolique à M. Lemerle, ainsi qu'à l’association des maires ruraux du Puy de Dôme, partie civile dans cette affaire. L'agriculteur militant a exprimé son souhait de faire appel de cette condamnation.

 

Source France 3