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Clermont-Ferrand : Condamné pour avoir fait vivre un enfer conjugal à son épouse

Un homme de 80 ans a écopé, ce jeudi 3 mai, devant le tribunal correctionnel, d’une peine de six mois de prison ferme. Durant près de cinquante ans, il a fait vivre un véritable enfer domestique à son épouse.

Les époux se sont mariés en 1968, depuis, la femme n'avait jamais déposé de plainte à l'encontre de son mari. Mais, en début d'année, après une succession d'actes répétés de violence conjugale, d'humiliations domestiques ainsi que de menaces permanentes, cette dernière a décidé de sortir du silence.

D'après l'épouse de l'octogénaire, ce quotidien chaotique, auquel elle a finalement choisi d’échapper en sautant par l’une des fenêtres de leur maison des Combrailles, en janvier dernier, fut le sien durant près de cinquante ans. Après cet incident, deux plaintes ont suivi, aux mois de février et de mars. L'époux fut placé sous contrôle judiciaire, et, en détention provisoire en avril pour non respect de certaines obligations de contrôle. Lorsqu'il a comparu devant le tribunal correctionnel, l'homme, ancien militaire de profession, était déjà détenu.

Pour en venir aux faits, l'accusé évoque un jeu avec son épouse, qu'il dépeint comme quelqu'un de manipulateur et d'adultère. La femme assure, quant à elle, que c'est une forme de jalousie maladive, associée à de la paranoïa, qui expliquerait l’enfer dont elle fut prisonnière pendant ces nombreuses années.

La victime d'ajouter que quoi que son époux lui ai fait, elle ne lui en a jamais voulu. Elle ne souhaite pas d'argent mais elle a senti dernièrement, qu'elle pouvait y laisser sa vie. Ce qu'elle voudrait, désormais, c'est vivre seule et en paix. Son avocate, Me Sophie Payen a parlé d'un véritable "calvaire" subi par sa cliente.

Julien Castelbou, représentant le ministère public, a recquit une peine de vingt-quatre mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans à l’encontre du prévenu. Le conseil de ce dernier, Me Karine Lechelon, a plutôt choisi de s’interroger sur l’état psychologique et la capacité de discernement de son client. Ainsi, l'octogénaire a écopé d'une peine de six mois de prison ferme, qu'il a d'ores et déjà commencé à purger.

 

Source La Montagne