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Riom : Que va devenir l'ancienne maison d'arrêt ?

L'avenir de l'ancienne maison d'arrêt vient d'être remise en cause. Il était alors prévu que cette dernière soit détruite afin que la mairie puisse créer plus de places de stationnement.

La raison de ce changement soudain est un possible classement du bâtiment. Le maire de Riom, Pierre Pécoul ne comprend pas comment la situation a pu prendre un tel tournant. Aujourd'hui, le bâtiment à l'abandon ne présente que peu d'intérêt dans le projet de réaménagement du centre ville de la commune. Il se situe même dans une zone stratégique, étant placé entre deux initiatives.

En effet, la mairie souhaite réaliser deux projets de réaménagement en créant d'abord un quartier culturel, solidement relié au centre ville. Comme le rappel l'une des élus, depuis que les locaux de l'ancienne maison d'arrêt son vides, la mairie l'a rachetée, évitant ainsi de laisser une friche en plein coeur de la ville. Et, ce lieu, ils l'ont d'ores et déjà intégré dans un projet global de renouveau urbain.

Pourtant, le nouvel architecte des Bâtiments de France est prêt à revenir sur l'accord verbal donné par son prédécesseur et à interdir la destruction du lieu pour des raisons patrimoniales et mémorielles.

La mairie de Riom a decidé de s'engager dans la voie du compromis, en tentant de trouver un équilibre entre le devoir de mémoire et le projet prévu pour le centre-ville. Et plutôt que de raser l'ensemble du bâtiment, la municipalité a eu l'idée d'en aménager le fronton pour qu'il devienne un centre d'histoire et un lieu de mémoire. Tout en gardant un parc de stationnement à l'arrière.

Afin de démontrer sa bonne volonté, la mairie a décidé d'associer la famille de Jean Zay, la fondation De Lattre mais aussi les associations et les universitaires dans une réflexion commune, pour que le devenir du lieu puisse s'écrire de concert. Jean Zay y a notamment écrit son ouvrage Souvenirs et solitude, lors de son internement.

Aujourd'hui, la mairie de Riom est dans l'attente de la réponse de la Commission Régionale du Patrimoine et de l'Architecture. Le préfet Jacques Billant a quant à lui signalé qu'il considérait la destruction du bâtiment inenvisageable au profit de places de parking, qui ne permettraient de conserver que le pavillon d'entrée et l'ancienne chapelle.

Une situation qui semble-t-il sera plutôt complexe à trancher. Depuis l'éclatement de l'affaire et en signe de contestation, la ville a fait apparaître une pétition.

 

Source La Montagne