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Clermont-Ferrand : Condamnation du partenaire sexuel de la victime suite à une nuit tragique

Suite à la mort de son compagnon, en 2008, à Issoire, après une série de rapports sexuels brutaux et une consommation de drogues massive, le partenaire de ce-dernier a finalement été condamné par le tribunal. Une condamnation qui met un terme à une bataille juridique de près de dix ans, menée par les proches de la victime.

Une procédure longue qui s'explique d'abord par le classement sans suite du dépôt de plainte initial, par le parquet de Clermont-Ferrand. Le représentant du ministère public s'est d'ailleurs excusé pour cette erreur. A l'époque, la famille du jeune homme décédé décide de saisir directement un juge d'instruction. C'est ainsi que l'enquête reprend son cours.

Aux termes de cette pénible enquête, le partenaire de la victime, retrouvée morte dans la matinée du 12 août 2008, dans son appartement, est renvoyé devant la justice pour s'expliquer sur les faits.

Le procès s'est finalement tenu ce jeudi 24 mai, mais, malheureusement, sans la présence du prévenu, aujourd'hui âgé de 48 ans. Son avocat, membre du barreau de Paris, était aussi absent de l'audience et le jour de la tenue du procès, il a envoyé une demande de renvoi au parquet. Requête que les magistrats clermontois ont jugé totalement infondées. Le procès s'est donc tenu sans leur présence.

C'est en huit-clos que l'affaire a été jugée. Des faits ignobles, d'une brutalité sans nom, ont ainsi refait surface. Lors de la tragique nuit, les deux hommes qui se fréquentaien alors depuis plusieurs années, avaient prévu de se rejoindre et de s'adonner à la pratique du "fist fucking". C'est dans le logement de la victime que les deux hommes se sont rejoints. Son partenaire est alors chargé de ramener le matériel nécessaire ainsi que plusieurs types de stupéfiants.

Après des ébats prolongés, la prise d'une grande dose de drogue et d'alcool, le jeune homme plonge dans un état comateux. Son partenaire ne prévient pas les secours immédiatement, il ne le fera que le lendemain matin alors qu'il est déjà trop tard.

L'autopsie et les analyses complémentaires concluent à une mort d'origine toxicologique, dûe à la prise massive de stupéfiants. Le jeune homme était déjà connu pour avoir fait plusieurs tentatives de suicide et était, au moment des faits, sous anxiolytiques.

Le tribunal a reconnu le quadragénaire coupable d'homicide involontaire et de non-assistance à personne en danger. Il écope, à l'issue de l'audience, d'une peine de huit mois de prison avec sursis. Une peine qui s'explique par le fait que le tribunal est pris en compte le rôle non négligeable que la victime a joué dans son propre décès.

 

Source La Montagne