Le projet a été impulsé il y a plus de dix ans maintenant. En effet, l'aventure a débuté en 2007, avec la demande d'inscription de la Chaîne des Puys - Faille de Limagne au patrimoine mondial de l'Unesco. Pendant cinq ans, le dossier de candidature a été élaboré de manière partenariale. Le président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, Jean-Yves Gouttebel, en parle d'ailleurs comme d'un "moyen de rassembler pour une cause partagée", "un formidable projet de territoire".
Une candidature qui a déjà connu des renvois, par deux fois, en 2014 à Doha et en 2016 à Istanbul. Elle sera une nouvelle fois présentée au comité du patrimoine mondial au Bahreïn, à partir du 24 juin prochain. Cette fois-ci, elle profite d'un avis favorable de l' Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Et, afin de l'obtenir, elle a dû consolider son dossier et le retourner à l'Unesco en janvier dernier. A noter qu'en 2016, déjà, le potentiel de valeur universelle exceptionnelle du site avait été reconnue.
Une consolidation qui est passé par la redéfinition du lieu, dans un premier temps. De fait, il était présenté comme un site volcanique mais les administrateurs ont souhaité mettre en avant que c'était avant tout un "haut-lieu tectonique". Le plan de gestion du dossier a aussi été revu et renforcé. De plus, depuis les prémices de la candidature, d'importants aménagements ont eu lieu sur le site avec, entre autre, la mise en circulation du Panoramique des Dômes pour atteindre le sommet du Puy-de-Dôme, qui, a permis de mettre un terme à une pollution sonore et visuelle.
Il convient néanmoins encore d'améliorer la démonstration du projet, montrer qu'il est porté par l'ensemble des puydômois. D'importants aspects doivent être encore étudiés, tels que la réalisation des engagements de l'Etat en matière de carrières et le renforcement de la protection réglementaire de la Montagne de la Serre.
Ce projet de candidature est fort de nombreux soutiens, de la part notamment du Parc Régional des Volcans d'Auvergne, qui y est très présent et particulièrement au niveau de la gestion du site, mais aussi de l'Etat français et du ministère de la transition écologique en loccurence. L'initiative locale reste tout de même majeure. Une fondation d'entreprises locales a pris partie prenante au projet.
Le sénateur du Puy-de-Dôme, Eric Gold, a rappelé et souligné la difficulté à obtenir un avis d'inscription. L'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco relève d'un processus très long et d'un devoir d'exigence élevé afin d'apparaître au titre des sites les plus remarquables du monde. Mais, il convient de se rappeler qu'initialement, la France a retenu la candidature de la Chaîne des Puys, ce qui est déjà une grande reconnaissance pour le site.
Chloé Goigoux
