Riom : Le point sur le procès pour agression sanglante au troisième jour d'audience

Nous vous en parlions ce lundi 28 mai, alors que s'ouvrait l'audience qui durera toute la semaine devant la cour d'assises puydômoise. Cinq personnes comparaissent pour avoir pris part à une agression sanglante en février 2016.

La nuit des faits, un jeune homme avait été enlevé et séquestré avant qu’un couple soit blessé dans une fusillade, dans la commune de Trézioux, à proximité de Saint-Dier-d'Auvergne.

Théo était "l'appât" du guet-apens. Le lendemain des faits, il avait été retrouvé par les gendarmes, à son domicile, totalement apeuré et ne souhaitait alors pas porter plainte, par crainte. L'une des cinq personnes impliquées dans l'affaire était venu le chercher de force au domicile de sa mère, accompagné d'un complice. Théo a alors été enfermé dans le coffre d'un véhicule et emmené jusqu'à une cave, les yeux bandés.

Une fois dans la cave, l'homme lui avait retiré son bandeau et les violences étaient allé crescendo, sur fond de forte musique rap. L'accusé de dire qu'il regrette amèrement ce qu'il a fait subir au jeune homme. Ce qu'il voulait, c'est se venger d'une autre personne, un certain Jonathan.

Ni Théo, ni Jonathan n'ont fait leur apparition sur le banc des victimes depuis le début de l'audience. La soeur de Théo, appelée à la barre à la dernière minute, a déclaré que son frère avait très peur des représailles, deux ans après les faits. Quant à Jonathan, il est peut-être incarcéré, ce pourquoi il ne peut faire acte de présence au tribunal.

En effet, les deux jeunes hommes qui ont subit des violences, à l'époque, n'ont pourtant rien du profil de victime. Tous deux ont déjà été incarcérés pour d’autres affaires. La troisième victime de l'agression, l’ex-compagne de Jonathan, Gaëlle, vient quant à elle d’être condamnée, dix jours plus tôt, devant la même cour d’assises, déclarée coupable d'association de malfaiteurs dans le cadre d’une fusillade survenue à Orcines en janvier 2016.

Malgré cela, la jeune femme a souhaité témoigner, bien qu'au moment des faits, d'après ses propres dires "elle était restée perchée durant quelques mois après une rave ». Ses souvenirs de la fusillade qui ont suivi la séquestration et la torture du jeune Théo restent bien profondément ancrés en elle. Une balle a même transpercé sa jambe après avoir traversé l'habitacle du véhicule.

Elle se positionne, tout comme elle désigne son ami Théo, en dommages collatéraux d'un règlement de compte entre un protagoniste principal, auteur de la séquestration et de la fusillade et son compagnon de l'époque.

Pour consulter le premier article parlant de l'affaire, vous pouvez cliquer sur ce lien : http://www.radiorva.com/news/locales/10737/puy-de-dome-cinq-personnes-jugees-pour-agression-sanglante.

 

Source La Montagne