En effet, l'entreprise clermontoise vise à fabriquer ses pneumatiques à partir de 80% de matériaux durables, contre 28% à l'heure actuelle. Elle se laisse une trentaine d'années afin de parvenir à ce résultat. A savoir qu'actuellement, le taux mondial de récupération des pneus est de 70% et le taux mondial de recyclage, de seulement 50%.
Afin de parvenir à ce résultat et d'après l'engagement pour un avenir durable, le directeur de la communication Innovation et scientifique Cyrille Roget, a annoncé que Michelin investissait de plus en plus dans les hautes technologies de recyclage. Et, le président du groupe Michelin, Jean-Dominique Sénard, présent au sommet Movin'On 2018, a ajouté que la révolution digitale était entrain de changer beaucoup de choses au sein de l'entreprise.
L'une des pistes que suit Michelin est celle de l'utilisation des biomasses. L'entreprise s'est entourée de partenaires complémentaires comme l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, et a déjà travaillé avec de la betterave, des déchets de bois et de la paille. Eléments qui, d'après les explications de Cyrille Roget, sont utilisés afin de produire de l'alcool, à partir de transformations chimiques, et ainsi générent des composants de gomme.
Au sommet de l'an dernier, en juin 2017, Michelin avait présenté son pneu du futur Vision, aux nombreuses caractéristiques écologiques : sans air, biodégradable, connecté et possédant une bande de roulement rechargeable. Le produit devrait être commercialisé dans une dizaine d'années.
L'objectif principal de l'ensemble des innovations du secteur est la réduction de l'empreinte écologique des industriels. On estime actuellement à 1 milliard de nombre de pneus jetés dans le monde chaque année.
Une fois le résultat voulu atteint, en 2048, les économies devraient être nettement visibles. De fait, il s'agira de 33 millions de barils de pétrole économisés par an, soit l'équivalent d'un mois de consommation totale d'énergie en France.
Source La Montagne
