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Puy-de-Dome : Suite et fin du procès pour agression sanglante

L'affaire est jugée depuis ce lundi 28 mai, elle est relative à un terrible guet-apens, suivi d'une effroyable fusillade survenu en février 2016 dans la commune de Trézioux, dans le Puy-de-Dôme.

Les cinqs accusés qui comparaissent pour l'ensemble de ces faits risquent des peines de prison ferme allant de deux à quinze ans. Ils apparaissent gênés durant l'audience. Et, il y a de quoi. Les cinq compères sont jugés pour la séquestration violente d'un jeune homme, accompagnée de violences, ainsi qu'une fusillade sur un couple de jeunes gens.

Deux des trois victimes, celui de la séquestration, un dénommé Théo et le jeune homme en couple, ciblé par la fusillade, Jonathan, n'ont pas souhaité se rendre à l'audience. D'après leurs avocats, ils sont tous deux apeurés et craignent, notamment, des représailles.

La plaidoirie de Me Canis, défendeur de Théo, a provoqué la stupeur dans le tribunal. Il revient sur les faits, en effet, son jeune client avait été enlevé, attaché à un poteau dans un cave par ses ravisseurs, puis frappé et humilié. A la suite de cela, il a été enfermé dans le coffre d'un véhicule garé dans un champ, à proximité du lieu où la fusillade a ensuite éclatée. Le jeune homme a ainsi pu entendre le bruit des balles perforant l'habitacle du véhicule de son couple d'amis.

Me Canis décrit une victime qui ne trouve son refuge que dans l'usage de drogue. L'avocate Me Palamenghi, qui représente quant à elle Jonathan, insiste bien sur le fait que l'absence de son client provient d'une véritable crainte, alors que ce dernier a frôlé la mort. Les accusés, interrogés à la barre, le dépeigne comme un voyou notable. L'avocate passe outre ce portrait peu avantageux en rappellant que son client est une victime dans cette affaire.

Au moment de la fusillade, le couple avait eu beaucoup de chance, une balle qui aurait du toucher le jeune homme avait finalement ricoché sur le tableau de bord et n'avait que frôlé sa tête.

L’avocat général, Raphaël Sanesi, a requi des peines d'emprisonnement allant de deux à quinze ans. Il a bien insisté sur les faits : un règlement de compte entre voyous. Néanmoins, il a déclaré qu'au vu des faits, il n'y avait plus à prendre compte du statut de voyous des victimes. Il a ajouté que les cinq personnes impliquées, bien que menées par l'une d'entre elles, n'ont pas eu de rôle mineur ou majeur dans cette affaire, il s'agit pour lui, d'une véritable "collaboration à des actions criminelles".

Le verdict final sera rendu ce vendredi 1er juin, au terme d'une semaine d'audience.

 

Si vous souhaitez consulter les articles relatifs à l'affaire :

- "Puy-de-Dome : cinq personnes jugées pour agression sanglante" : http://www.radiorva.com/news/locales/10737/puy-de-dome-cinq-personnes-jugees-pour-agression-sanglante

- "Le point sur le procès pour agression sanglante au troisième jour d'audience" : http://www.radiorva.com/news/locales/10787/riom-le-point-sur-le-proces-pour-agression-sanglante-au-troisieme-jour-d-audience

 

Source La Montagne