En effet, la nuit des faits, douze portugais sont morts à Montbeugny. Lors de leur arrivée sur place, les secours n'ont rien pu faire pour sauver les victimes. C'est le centre opérationnel de la gendarmerie (COG) de l'Allier qui avait été alerté d'un choc frontal entre un poids lourd et un utilitaire sur la RCEA.
Ils constatent l'ampleur du drame qui vient de se nouer, une fois sur place. Alors qu'ils pensent initialement faire état de cinq à six victimes, douze corps sans vie sont retrouvé parmi les débris. De fait, l'utilitaire impliqué dans l'accident, un Sprinter Mercedes, transportait douze ressortissants portugais. Les secours découvrent le véhicule totalement écrasé.
Les équipes de la gendarmerie, les urgentistes du Smur, les pompiers ainsi que les agents de la directions des routes et le dépanneurs alors sur place font une macabre découverte sur l'axe déjà surnommé la "route de la mort". Ce soir là, à leur grand dam, il n'y a personne à sauver mais seulement des cadavres à compter. Les secouristes très secoués par cet accident, ont pu par la suite bénéficier d'une cellule d'aide psychologique.
Le procès de l'accident s'ouvrira ce mercredi 13 juin devant le tribunal de Moulins. Le conducteur du fourgon, âgé de 20 ans au moment des faits, ainsi que le propriétaire du véhicule, son oncle, seront jugés pour homicide involontaire.
La justice reproche au conducteur d'avoir commis plusieurs fautes, dont un dépassement dangereux qui a conduit au choc frontal avec un camion et d'avoir conduit sans le permis de transport en commun qui est obligatoire lorsque l'on transporte plus de 9 personnes. Et, l'oncle du conducteur devra s'expliquer sur les aménagements illégaux apportés au véhicule qui initialement ne peut contenir que 6 passagers. Des sièges ajoutés, non équipés de ceintures de sécurité, n'étaient pas convenablement fixés au plancher et se sont arrachés dans l'accident.
Source La Montagne
