Atterir à Clermont-Ferrand avec quatre heures de retard : c'est la mésaventure qu'ont vécu ce lundi les passagers du vol Air France reliant l'aéroport de Paris-Orly à Clermont-Ferrand.
Frédéric Ranchon, président du Crédit Mutuel Massif Central, s'est rendu dans la capitale ce lundi matin. A l'aller déjà, il a rencontré des difficultés. Son vol censé partir à 8 h 55 de Clermont-Ferrand a atterri à Paris avec 1 h 15 de retard, vers 11 h 30. "Le temps de sortir de l'aéroport, j'étais à Paris vers midi : ce n'est pas pratique alors même que je venais pour un rendez-vous professionnel d'une heure", estime-t-il.
Air France se justifie et invoque des retards accumulés "en raison des rotations précédentes et qui ont eu un impact sur l'aéroport de Clermont".
Au retour, la situation de Frédéric Ranchon se complique. Son vol doit décoller à 16 h 55 et arriver à 17 h 50. "A 18 heures, nous avions toujours le message "Embarquement à 17 h 30" qui s'affichait sur le tableau d'affichage, raconte Frédéric Ranchon. On n'a eu aucune information."
En début de soirée, Air France annule purement et simplement le vol. "On nous a dit que les toilettes de l'avion étaient bouchées, alors que l'avion était déjà sur le tarmac depuis plusieurs heures", affirme Frédéric Ranchon. Air France confirme "un problème technique" sur la ligne. "Nous comprenons le mécontentement des passagers, ce sont des incidents contraignants mais on ne peut engager leur sécurité en vol", explique le porte-parole de la compagnie.
La compagnie propose alors de basculer les passagers de ce vol sur le suivant, prévu à 20 h 05. "Un avion qui n'a même pas été fichu de partir à l'heure, mais à 20 h 18 !" Le Clermontois arrive donc à Clermont-Ferrand vers 21 h 20. Avec trois heures et demi de retard sur son vol initial.
De son côté, Air France affirme faire le maximum pour ses passagers en proposant des solutions de dédommagements.
Frédéric Ranchon est un habitué de la ligne. "Je prends l'avion une fois par semaine dans le cadre de mon travail. Il y a en permanence des retards, des pseudos pannes. D'accord, peut-être que la compagnie nous dédommagera, mais cela ne nous rend pas le préjudice subi, la fatigue. C'est très désagréable", regrette-t-il.
Il dénonce un "laisser aller" de la compagnie et ne cache pas le sentiment de voir sa ville isolée au niveau des transports. "Mercredi dernier, mon vol Air France entre Nice et Paris a été annulé. Résultat : je suis rentré à Clermont en voiture !"
"J'en suis même à me demander si je ne vais pas effectuer mes déplacements en voiture... Quand on voit qu'on a aussi du mal à conserver le train pendulaire entre Paris-Clermont... Aujourd'hui, si j'avais pris ma voiture, j'aurais gagné du temps".
Source La Montagne
