Au cours de sa vie, une femme va dépenser entre 1 800€ et 5 400€ pour se procurer des protections périodiques. Ces dernières sont souvent achetées en supermarché et seraient pourtant dangereuses pour la santé et pour l’environnement, notamment à cause de certains composants toxiques tels que pesticides, hydrocarbures et d’autres encore. Les fabricants n’étant pas tenu de dévoiler les composants, il est impossible de savoir de quoi sont vraiment faites ces protections. Mais au-delà, de la toxicité, c’est un problème d’accès à ces protections périodiques qui se pose. En effet, de part le coût élevé les femmes n’ont pas toutes les moyens financiers de se procurer ces produits qui relèvent pourtant d’un besoin vital. Ce souci de précarité touche particulièrement le milieu des étudiants où, en 2016, 20% d’entre eux vivent sous le seuil de pauvreté et plus d’un étudiant sur deux devait trouver un emploi afin de payer ses études et de subvenir à ses besoins. Les étudiants sont également les premiers à ne pas se soigner par manque de moyens.
C’est pour contrer cette situation que s’est créée la Fédération Contre la Précarité Menstruelle. Regroupant des organisations étudiantes, son but est de lutter contre la précarité menstruelle et pour ce faire, les sites et cités universitaires se voient équipés de distributeurs de protections périodiques gratuites. Ces distributeurs contiendront des protections diverses en coton certifiées bio et sans parfum afin de les rendre moins dangereuses pour la santé. Ils sont d’ores et déjà installés sur plusieurs sites universitaires tels que le site de Dolet et la fac de Lettres de Gergovia. Il continueront d’être installés avec, à terme, un distributeur sur chaque site universitaire d’Auvergne.
Mais la Fédération va plus loin en organisant aussi des distributions de protections périodiques réutilisables : leur première action se tiendra ce lundi 8 Mars à 11h devant le bâtiment A de la cité universitaire Etienne Dolet
