Il y a maintenant presque deux ans, le 15 avril 2019, la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, l’un des symboles de la France, s'est enflammée sous les yeux des citoyens, pour la plupart choqués de voir s’embraser un monument d’une telle importance. Si la cause de cet incendie n’a toujours pas été découverte, les travaux pour remettre la cathédrale presque millénaire en état, eux sont lancés : la chasse au bois pour la nouvelle charpente est lancée. Mais pas n’importe quel bois puisque pour cette nouvelle charpente, c’est sur le chêne qui a été choisi.
La reconstruction de la charpente de Notre-Dame de Paris va nécessiter plus de 1 300 chênes qui seront sélectionnés parmi les 16,9 hectares de forêt de la France métropolitaine. Partout sur le territoire, les propriétaires forestiers se mobilisent afin de trouver le ou les chênes qui conviendront pour la charpente. En effet, le cahier des charges à respecter pour sélectionner un arbre est très précis : il faut pouvoir récupérer des pièces de charpentes en tout point irréprochable afin de fabriquer une construction solide et durable. Lorsqu’elle a pris feu, la charpente précédente avait plus de 800 ans : construite au XIIème siècle, la charpente était surnommée “la forêt” en raison de la multitude de poutres qui la composait sur 100 m de long. Pour faire la nouvelle charpente, ce ne seront donc pas forcément les plus beaux arbres qui seront sélectionnés, mais surtout les plus rectilignes et les plus hauts possible.
Les chênes seront fournis gratuitement par les propriétaires forestiers, et les professionnels se chargeront de l'abattage, du transport, du sciage de manières tout aussi bénévoles. Pour tenir les délais annoncés par le président Emmanuel Macron qui prévoit la fin de la restauration de la cathédrale avant fin 2024, la volonté et l’énergie de chacun est nécessaire.
Dans le département de la Haute-Viennes, à Vic-sur-Breuilh, ce sont deux chênes centenaires qui ont été choisis pour faire partie de la nouvelle charpente du monument français. En Bourgogne, la coopérative forestières Unisylva fait dons de 300 de ses chênes pour l’édifice. Pour répondre aux critères de sélections, seuls des chênes de cent voire deux-cents ans peuvent être sélectionnés de par leurs dimensions importantes. Ces derniers vont devoir être abattus avant le 15 mars afin d’éviter les montées de sèves printanières qui pourrait altérer la qualité du bois. Ils seront ensuite séchés entre 12 et 18 mois avant d’être sciés et transportés jusqu’à la capitale.
Les forêts du Puy-de-Dôme ne participeront pas à cette collecte car elles ne possèdent que trop peu de chênes et cela serait trop coûteux de récupérer ces arbres dans endroits souvent enclavés.
Vidéo tirée de la chaîne YouTube de "Préfecture Police"