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Assassinats de Saint-Just : un an après, les familles cherchent toujours des réponses

Dans la nuit du 22 au 23 Décembre 2020, trois gendarmes de la ville d’Ambert, Cyrille Morel, Rémi Dupuis et Arno Mavel ont été sauvagement abattus par un forcené à Saint-Just, près d'Ambert dans le Puy-de-Dôme. Un an après, mitigées entre tristesse et incompréhension, les familles attendent toujours des réponses.

Cette nuit du 22 Décembre restera tristement gravée dans la mémoire des familles des victimes et de toute une région, où trois gendarmes ont trouvé la mort dans l’exercice de leur fonction.

Rappel des faits : le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans ; l’adjudant Rémi Dupuis, 37 ans et le gendarme adjoint, Arno Mavel, 21 ans se rendent dans le petit village de Saint-Just pour porter secours à une femme victime de violences. Peu de temps après leur arrivée, le mari de la femme met le feu à sa maison et tire sur les forces de l’ordre. Lors de cette attaque trois gendarmes sont tués et un blessé.

Selon le procureur de la République dépêché sur les lieux à l’époque : « C'est une véritable scène de guerre à laquelle nous avons été confrontés : des centaines et des centaines de douilles, la maison incendiée, un individu surarmé... ».

Aujourd’hui, les familles des victimes sont toujours mitigées entre incompréhension et colère. Les décisions prises lors de l’intervention n’ont pas été les bonnes : « Je suis toujours dans l’incompréhension et la colère. Je me demande ce que faisait Arno, ce gendarme adjoint volontaire avec juste trois mois de formation, en première ligne, alors que le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) est resté en retrait. Pourquoi n’étaient-ils pas plus nombreux ? On ne nous répond rien. », témoigne la maman d’Arno Mavel.

« La reconstitution, si elle avait eu lieu, on aurait appris des choses ou on n’aurait peut-être rien appris mais, au moins, on se serait dit que la gendarmerie et la justice étaient de bonne volonté. Alors que là, on a l’impression qu’on nous cache des choses, l’impression qu’on a sacrifié trois vies. Ça aurait pu ne pas avoir lieu si ça s’était passé autrement. À quel moment ça a merdé ? Qu’est-ce qui a fait que trois gendarmes, à notre époque, puissent être abattus comme ça, comme des lapins ? C’est l’incompréhension et le doute… On n’a pas soif de vengeance mais on a besoin de comprendre comment un jeune de 37 ans, un gendarme de montagne, qui trouvait tout son plaisir dans les courses de montagne, comment il peut être balayé comme ça en une seconde et sans qu’on ne sache rien. Parce qu’on ne sait toujours rien. On voudrait étouffer des choses qu’on ne s’y prendrait pas mieux. », s’indigne la mère de Rémi Dupuis

La plaie de cet évènement dramatique reste béante pour les familles. Rien ni personne ne remplacera leurs proches disparus. Le manque de communication de la gendarmerie sur les potentielles erreurs faites par les forces de l’ordre ravive constamment la colère des familles. Depuis ce 23 Décembre 2020, les proches des défunts restent dans l’incompréhension et cherchent toujours des réponses à ces multiples questions.