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Vichy - Les urgences sous tension, les personnels en grève illimitée

Vichy - Les urgences sous tension, les personnels en grève illimitée
Les personnels des urgences en grève à l'hôpital de Vichy / Crédits photo : CGT hôpital de Vichy

La section des urgences de l'hôpital de Vichy sature. En cause, un afflux de patients lié aux épidémies hivernales conjugué à un manque de moyens et de personnel criant.

Entre la reprise du Covid et les épidémies hivernales, les personnels des urgences ont fini 2022 la tête sous l'eau. Et 2023 ne s'annonce pas beaucoup plus radieuse. Entre le matériel qui manque, des effectifs restreints et des conditions d'accueil de patients déplorables, les raisons de faire monter la colère sont nombreuses. Pour Antoine Jubin, secrétaire CGT à l'hôpital de Vichy, "c'est un cumul de faits. Les personnels ont du faire face à un afflux de patients qui n'ont pas réussi à gérer par manque de moyens, et qui a entraîné des décès de patients. C'est ce qui a généré une grosse colère au sein des équipes, mais aussi des burn-out chez les professionnels".

Ces conditions de travail, les soignants les connaissent malheureusement depuis longtemps. En 2019, avant la crise Covid, de grandes mobilisations étaient lancées partout en France pour réclamer plus de moyens dans l'hôpital public. Et qui ne sont jamais arrivés. "Il y a un saupoudrage sur le matériel mais on n'a jamais abordé les questions de fond. La seule différence avec la situation d'avant-Covid, c'est qu'à Vichy, le bassin de population a continué de vieillir. On est confronté à une prise en charge plus difficile", rappelle Antoine Jubin.

Les personnels des urgences se sont mis en grève illimitée avec assignation, et les revendications sont nombreuses. Il est demandé à la direction d'ouvrir plus de lits mais aussi d'embaucher du personnel. "Il nous faut deux postes d'infirmières, deux postes d'aides-soignants et une ASH. Comme ce sont des postes à 24h/24 , 7j/7, cela représente une quinzaine de personnels", selon Antoine Jubin. Pourtant, ces recrutements ne semblent pas être à l'ordre du jour.

Après un premier mouvement amorcé le 17 janvier, un grand rassemblement est annoncé par les grévistes lundi 13h devant le service des urgences. Et pour les personnels, un mot d'ordre : "Tant que nous ne serons pas entendus, des actions continueront".