Dans son marathon consacré à la promotion de son Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu, il a trouvé un moment pour venir passer une tête en Auvergne, comme il l'avait promis. Et Guillaume Canet a tenu parole, il était de passage dimanche 29 janvier au Ciné Dôme d'Aubière (63) pour venir présenter son film en avant-première. Quatre séances noires de monde qui ont acclamé l'acteur-réalisateur venu tout sourire parler de ce film qui lui aura pris 4 ans de travail.
Face aux journalistes, Guillaume Canet est revenu sur le tournage en Auvergne, aussi chaotique que mémorable : "Il pleuvait des cordes, il faisait froid, on ne pouvait pas tourner les scènes. Puis on est revenus et le ciel s'est ouvert miraculeusement. On n'a pas eu le temps nécessaire, mais on a pu tourner les scènes dont nous avions besoin". Mais ce dont il se souvient, c'est avant tout le dévouement des figurants auvergnats sur le plateau de tournage : "Il y en avait qui se sont retrouvés avec l'arcade ouverte et qui se faisaient soigner directement sur le champ de bataille. Un figurant a même tourné toute une scène avec la cheville cassée !" Et qu'en est-il du rendu à l'écran ? "Je voulais vraiment une immensité, un lieu exceptionnel et j'ai trouvé sur Google Maps le plateau du Guéry. J'ai tenu bon et je ne regrette pas. Ca donne la possibilité de penser que nous sommes ailleurs qu'en France."
A l'heure où Avatar cartonne au box-office et où les films de super-héros trustent régulièrement les premières places, le cinéma français perd un peu de vitesse en terme de fréquentation. A quelques jours de la sortie du film, le réalisateur confie avoir une certaine pression : "Si ce film ne marche pas, je pense que ce sera très compliqué pour le cinéma français derrière. J'ai des gens du métier qui espèrent que le film fera des entrées. Sinon, les investisseurs ne vont jamais réinvestir dans les films en France". Il vise ainsi au moins les 5 à 6 millions d'entrées.
Pour la première fois dans sa filmographie, le cinéaste qui a réalisé Les Petits Mouchoirs ou Ne le dis à Personne a voulu étendre son public : "J'avais envie de faire aussi un film pour les enfants. C'était important pour moi de faire un film familial, populaire, et de retrouver ce qu'on ressent en lisant les BD : de la comédie mais aussi de l'émotion et de l'aventure." Alors, le public sera-t-il au rendez-vous ? On ne peut qu'espérer pour Guillaume Canet que le ciel ne lui tombe pas sur la tête !