C'est la face cachée du festival, une expérience que seuls les festivaliers les plus noctambules pourront vivre et découvrir pendant cette semaine consacrée au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand. Du 27 janvier au 4 février, le Dark Lab, qui se présente comme le Off du court, a pris ses quartiers au Lieu-Dit, rue Fontgiève. Pour les connaisseurs, il s'agit d'un endroit chargé d'histoires, ayant historiquement accueilli le Novelty Palace, le Petit Vélo puis le Poco Loco. Désormais repris par la Ville, le Lieu-Dit tend à devenir un centre culturel important pour les Clermontois, axé sur la culture underground, laissant place aux expérimentations et aux appropriations citoyennes et associatives.
Pendant la durée du festival du court-métrage, la société Biscuit Production investit le lieu pour en faire une salle de spectacles et de vie nocturne hors-normes. Spécialisée dans la création audiovisuelle plutôt autour de la musique, notamment pour Maitre Gims, Louise Attaque, Louane ou Angèle, elle s'occupe pour l'occasion de la programmation complète du Lieu-Dit. Biscuit Production s'est associée à la micro-brasserie Dark Lab pour faire vivre cet endroit en proposant une expérience inédite. Pour Yannick Demaison, co-gérant et fondateur de Biscuit Production, "c'est un lieu dans son jus, ce qui en fait tout son charme, mais c'est un lieu assez magique qui donne envie de faire plein de choses".
Mais surtout, le Lieu-Dit permet de laisser aller son imagination. "C'est atypique, parce qu'il y a tout ce côté affect pour les Clermontois, mais pour tous ceux qui débarquent ici pour la première fois, ça ne laisse pas indifférent." nous confie Yannick Demaison. "On ne sait pas où on va, on passe par une porte dérobée, et on découvre des salles différentes ; c'est un peu étrange". L'ambiance se mélange entre celles d'une discothèque souterraine et d'un patrimoine bâti ancien, parfait pour que la créativité et l'atmosphère de fête s'entremêlent. "Tout le monde s'y retrouve. Il y a plein de choses bringuebalantes, c'est un peu crado à la fin mais c'est ce qui fait le charme du lieu et de l'événement".
Justement, l'événement est lui aussi assez unique, avec une programmation et des styles musicaux différents chaque soir. Des artistes et DJ's viennent jouer en live avec des immersions sonores, des créations graphiques ou visuelles, mais aussi des projections de documentaires. Deux salles sont investies pour l'occasion, avec des ambiances qui leur sont propres : une salle de spectacles avec 300 places assises, adaptée aux films et aux concerts. Et une seconde, en configuration boîte de nuit qui accueille les sets musicaux et le bar du Dark Lab. Et donc à chaque fois, sa nouvelle couleur. "Comme nous sommes une agence de production, nous voulions qu'il y ait chaque soir un propos musical et visuel. Nous avons essayé de construire des soirées les plus diverses possibles, tout en étant de qualité. Il en faut pour tout le monde, mais on a voulu se faire plaisir !" nous répond Yannick Demaison dans un sourire.
Comme le festival du court-métrage, les soirées du Dark Lab cherchent l'expérimentation, la convivialité et la diversité. Et pour l'instant, ça plait. Les soirées connaissent une belle fréquentation, que le public soit festivalier ou non. En tout cas, ils viennent tous pour refaire le monde et la fête jusqu'au bout de la nuit...