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Voie ferroviaire entre Thiers et Boën : « C’est tous ensemble qu’on retrouvera l’attractivité de cette ligne à bout de souffle ! »

Voie ferroviaire entre Thiers et Boën : « C’est tous ensemble qu’on retrouvera l’attractivité de cette ligne à bout de souffle ! »
Letrain634269, un collectif qui milite pour retrouver la ligne ferroviaire entre Thiers et Boën / Crédit : Letrain634269

L’association Letrain634269 milite pour rétablir la ligne ferroviaire qui relie Thiers et Boën dans le Puy-de-Dôme et la Loire. Pierre-Olivier Messner, le co-président de l’initiative, nous parle de sa mobilisation.

Depuis 2016, la ligne ferroviaire Clermont-Saint-Étienne est fermée, un problème pour l’association Letrain634269 qui milite pour sa réouverture. Actuellement, le train circule uniquement entre Clermont et Thiers et entre Saint-Étienne et Boën. Pierre-Olivier Messner, co-président de l’association, exprime tous les arguments qui pourraient pousser la région à entendre leurs revendications.

Dans un contexte actuel d’inflation, la remise en place de cet axe ferroviaire représenterait une économie pour tous ses usagers. Le carburant tourne autour des 2 € le litre et c’est environ 27 000 véhicules qui circulent chaque jour entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne. « C’est un cas exceptionnel en France, que deux métropoles aussi proches ne soient pas reliées par le train. », explique Pierre-Olivier Messner. 

Selon Pierre-Olivier Messner, « L’attractivité d’une offre c’est son temps de parcours » : entre Thiers et Boën, la principale zone concernée par le manque de train, on y retrouve très peu de mains d'oeuvre car les seuls transports mis en place sont les bus mais ils sont très peu pratiques car long en temps de trajet, pas confortables et irréguliers. Pourtant cette zone représente un potentiel économique, notamment dans le secteur du bois. L’accessibilité en train pourrait offrir une attractivité à des villes comme Thiers ou Ambert qui ont du mal à trouver toute la main d'oeuvre nécessaire.

Entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne, il y a 150 km de voies ferroviaires à rétablir, et donc le budget nécessaire pour entreprendre ce genre de travaux est assez faramineux. Le co-président de l’association Letrain634269 nous l’explique : « Aujourd’hui, les nouvelles estimations qui commencent à sortir feraient l’état d’un coût de régénération de la voie, des rails et des traverses à 100 millions d’euros.». Or l'association défend un investissement à long terme, qui pourrait amortir les coûts de départ, ainsi que toutes les retombées économiques indirectes qu'apporterait la réouverture de la ligne, comme l'implantation d'entreprises ou le développement touristique.

Une mobilisation qui rassemble

Il y a quelques semaines à Thiers, Boën et Noirétable, 200 personnes se sont réunies pour montrer à la région la nécessité de cette ligne ferroviaire en faisant des flèches avec des bougies pour recréer symboliquement cette liaison au cœur de la montagne Thiernoise et du Forez. Une manière de symboliser l'implication citoyenne dans ce projet de territoire.

« C’est tous ensemble, de manière collective et coordonnée que l’on peut vraiment faire bouger les choses pour retrouver l’attractivité de cette ligne qui est à bout de souffle. », termine Pierre Olivier Messner. Toute cette mobilisation démontre que la lutte pour cette réouverture de la ligne ferroviaire Clermont-Ferrand/Saint-Etienne s’ancre de plus en plus dans le territoire auvergnat. L’association et ses partenaires se laissent la possibilité d’organiser dès le printemps de nouvelles mobilisations d’ampleur. En attendant, elle appelle à une action coordonnée des services de l'Etat et de la Région pour batir un plan de réouverture.

Les infos sont sur le site www.letrain634269.org. Retrouvez Pierre-Olivier Messner, le co-président du collectif au micro de Jonathan Verrier :