Depuis le début de l'année, les mobilisations se multiplient contre le projet de carte scolaire en Auvergne. Sur l'académie de Clermont-Ferrand, 58 postes devraient être supprimés dans l'Education Nationale, selon les dernières estimations. Et les chiffres par zone sont encore plus éloquents. L'Allier est le département le plus touché en Auvergne avec la suppression de 29 postes. Dans le Puy-de-Dôme, 30 classes sont menacées de fermeture, en particulier dans des territoires prioritaires comme les zones rurales ou les quartiers prioritaires. 9 postes vont également être supprimés dans le département.
Pour la députée de la 1ere circonscription du Puy-de-Dôme Marianne Maximi, cette situation est intolérable. Elle estime que les "décisions sont prises unilatéralement par le rectorat, sans concertation auprès des écoles et mairies concernées". L'un des arguments fréquemment avancés est la démographie auvergnate, qui progresse moins fortement que le niveau national. Selon la députée, "la baisse démographique dans le département est un mauvais prétexte" et aurait surtout du être "l'occasion d'améliorer les conditions d'enseignement et d'apprentissage".
Parents d'élèves, élus et professeurs se mobilisent sur tout le territoire, et comptent durcir le mouvement. Des manifestations ont eu lieu récemment dans l'Allier à Abrest, Jenzat, Saint-Germain de Salles ou encore Dompierre-sur-Besbre. La carte scolaire sera définitivement validée courant mars. Dans le Puy-de-Dôme, la carte scolaire a déjà été adoptée, en prévoyant trente fermetures de classe pour vingt ouvertures. Plusieurs maires et élus locaux ont menacé de démissionner si les projets devaient rester en l'état.
Marianne Maximi a indiqué "apporter tout [son] soutien aux mobilisations". Elle rappele que "l'éducation doit être une priorité d'intérêt général". Elle propose la mise en place d'un plan d'urgence pour la sauvegarde de l'Ecole Publique.