L’histoire commence par un homme qui décède en 2015 à son domicile de Servilly, dans l’Allier. Il avait été retrouvé pendu sous l’escalier de la maison, et sa femme est décédée deux ans après. Mais il n’avait ni proche ni succession connus. Un testament est tout de même arrivé jusqu’au tribunal de Cusset, avec pour héritière une septuagénaire qui vivait à Londres. Le nom de cette personne aurait été transmis par un avocat parisien. Cette histoire a donc interpellé la justice, ce qui a permis de la placer dans une affaire d’escroquerie présumée avec un système de faux testaments.
Ce notaire et les huit autres prévenus ont été convoqués à la barre du tribunal correctionnel de Cusset ce lundi 27 mars et devront s’expliquer durant cinq jours sur leur implication dans cette affaire. Cet ancien notaire, originaire de la Loire est donc à la tête de l’escroquerie. Les gendarmes de la section de recherches de Clermont-Ferrand ont dévoilé que dix ans avant les faits, l’homme avait déjà été condamné pour abus de faiblesse, il avait donc été interdit d’exercice. Cette fois-ci, il est accusé d'avoir mis en place un système de testaments falsifiés.
Au total, l’ancien notaire aurait réussi à détourner près de 5,6 millions d’euros entre les héritages, les biens immobiliers, les produits bancaires ou encore les assurances vie. Cet argent il le doit aux Finances publiques, qui se sont constituées parties civiles. Il a permis à ses proches de profiter de l’argent détourné grâce à ces systèmes.