C'est une grande première en Auvergne : la naissance du petit Kaylan en février dernier a été particulièrement scrutée puisqu'il s'agit du premier bébé né dans la région grâce à une procréation médicalement assistée (PMA). En effet, la loi bioéthique de 2021 autorise désormais les couples de femmes ainsi que les femmes seules d'avoir recours à la PMA. Le décret d'application précise que "le prélèvement d'ovocytes peut être réalisé chez la femme jusqu'à son 43e anniversaire".
Le CHU de Clermont-Ferrand, qui a été l'un des premiers à se pencher sur la question au niveau national, a crée un parcours adapté pour accompagner au mieux les femmes qui souhaitent passer par la PMA en France. Avant la promulgation, elles partaient souvent à l'étranger, où la PMA est autorisée depuis plusieurs années.
Depuis, "le bébé et ses parents vont très bien", selon des propos rapportés par le journal La Montagne. Cette naissance met en tout cas en lumière une problématique à laquelle se retrouve confrontée les hôpitaux : une pénurie de dons de gamètes, aussi bien de spermatozoïdes que d'ovocytes.
Face à ces faibles réserves, les délais d'accès à la PMA s'allongent, parfois jusqu'à 30 mois. Le CHU de Clermont lance ainsi une campagne de sensibilisation pour trouver de nouveaux donneurs potentiels. Le CECOS-Auvergne précise que des hommes et femmes célibataires mais aussi des couples peuvent faire don de sperme ou d'ovocytes. Le don est anonyme et gratuit.