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La "Muraille de Chine" c’est fini !

La "Muraille de Chine" c’est fini !
Une pelleteuse de 110 tonnes commence à grignoter la Muraille de Chine / RVA

Les travaux de déconstruction de la Muraille de Chine viennent de débuter pour laisser place à un espace de 3,5 hectares. Située dans le quartier Saint-Jacques à Clermont-Ferrand, elle était un symbole historique où vivaient 1 000 personnes.

C’est avec émotion que certains locataires ont dit au revoir à la Muraille de Chine jeudi dernier. En partenariat avec l’État, les collectivités et bailleurs sociaux, un grand chantier de déconstruction a débuté à Saint-Jacques. Les différents acteurs estiment que les logements ne répondaient plus aux normes et aux attentes des occupants. Construit dans les années 1960, l’immeuble comptait 354 logements. Pour le maire de Clermont-Ferrand, Olivier Bianchi, la Muraille de Chine marque la fin d’une ère. "C’était un paysage urbain qui a marqué les Trente Glorieuses entre les années 1950 et 1970. C’est à ce moment-là que la Ville de Clermont-Ferrand a accueilli 50 000 habitants en plus". Un nouveau chapitre se tourne pour le quartier Saint-Jacques.

Un espace de 3,5 hectares

Le chantier de déconstruction de l’immeuble s’inscrit dans un projet d’urbanisation d’envergure. Le bâtiment de 320 mètres de long va laisser place à un espace de 3,5 hectares, qui prendra la forme d’un parc métropolitain. Un espace où seront implantés de nouveaux logements, commerces, ou encore services. L’objectif de cette refonte totale est d’offrir aux futurs habitants un environnement plus agréable à vivre. "C’est un projet très emblématique pour accompagner des projets urbains dans leur globalité. Notre objectif est de faire en sorte qu’il y ait une mixité de population et de logements dans tous les quartiers", a déclaré Anne-Claire Mialot, directrice générale de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine. Financé à 100 % par l’agence, la rénovation est estimée à 19 millions d’euros.

Un projet écologique

En plus de s’inscrire dans une démarche sociale, la construction de ce parc vise à répondre à des enjeux environnementaux. Le but est de végétaliser le nouveau quartier afin de limiter le dérèglement climatique. En suivant cette même logique, les débris seront réutilisés. Bois, béton, et autres composants auront droit à une seconde vie. Par exemple, 13 000 tonnes de béton inerte seront dédiées à la confection de routes ou de plateformes. "100 % des gravats inertes seront démolis, broyés, déferraillés et envoyés sur une de nos plateformes, sur laquelle les matériaux vont être revalorisés et réemployés sur les différents projets de l’Agglomération", indique Nicolas Garde, chef de secteur de l’entreprise Demcy. Les 30 à 40 personnes, présentes sur le chantier chaque jour, font en sorte que le maximum de déchets soient recyclés. Il ne manque plus qu’à attendre 2030 pour découvrir le nouveau visage du quartier Saint-Jacques.