Audrey Wikiez, Elise Ropero, Antonin Degache et Aurélien Degieux, les 4 kinés de Castel Physio Sport / RVA
Après avoir fait la même école de kinés à Vichy il y a quelques années, ils se retrouvent au sein du même cabinet pour devenir associés. Quatre kinés derrière Castel Physio Sport, un nouveau centre qui a ouvert ses portes mardi 11 avril à Pont-du-Château (63). Un lieu où chaque professionnel a sa propre salle de soins, garantissant une totale confidentialité au patient, mais également une pièce commune prévue pour les exercices de rééducation ou de renforcement.
Et être à quatre dans cet endroit unique semble comporter des avantages côté patient, à en croire Antonin Degache, l'un des associés : "Ca permet de la complémentarité au niveau des compétences car nous avons des formations complémentaires différentes. C'est une chance pour les patients, pour leur prise en charge car si jamais on bute sur une pathologie, on peut facilement se retourner vers nos collègues". Et bien qu'il ait déjà des connaissances polyvalentes, chaque kiné tend en effet à se spécialiser dans des domaines très précis, comme la prise en charge du coureur, la rééducation maxillo-faciale, ou les pathologies de l'épaule.
Même si tous types de patients ou de problèmes physiques peuvent être pris en charge à Castel Physio Sport, le cabinet a bien intégré une notion jusqu'à son intitulé : celle du sport. Avec l'idée de pouvoir proposer un accompagnement à tout sportif ayant besoin de soins . "Ca va de la personne qui veut se mettre au sport, qui a des petites blessures car il a commencé trop tôt ou trop vite, jusqu'au sportif professionnel ou olympique" décrit la kinésithérapeute Elise Ropero. Et d'enchaîner avec la pièce maitresse de la profession : "Il faut beaucoup d'adaptabilité, car les sportifs sont très exigeants. Ils veulent des résultats tout de suite, et nous devons mener des réflexions rapides. Ca engage aussi beaucoup plus de matériel, pour réaliser du gros travail avec des patients, qui ont un panel de blessures beaucoup plus large que des personnes lambda".
Pour traiter ces différents bobos, le centre s'est doté d'un ilot central d'appareils de musculation, tout juste sortis des cartons. Du tapis de course aux machines de traction, tous les muscles peuvent être travaillés dans le détail, ce qui était la condition sine qua non à l'ouverture du centre : pouvoir répondre au maximum de demandes de la patientèle, et traiter les pathologies au mieux et au plus vite. "Le meilleur patient, c'est celui qui ne revient pas ! " s'exclame Elise Ropero.
C'était un vieux serpent de mer dans la commune : depuis de nombreuses années, un projet de pôle santé castelpontain était souhaité, déjà dans la zone en sortie de ville. Plusieurs fois en vain. Mais enfin, les planètes se sont alignées. "On a eu le contact du propriétaire du magasin Netto, à qui appartenait le terrain, qui cherchait des professions médicales pour créer ce pôle santé. Ce projet a commencé pour nous en 2020, en plein pendant le Covid.", détaille Elise Ropero.
Actuellement, le site, situé rue Alice-Ferrières, compte un cabinet de podologue, un osthéopathe, une medecin acupuncteur, une maison de santé, une pharmacie, un prothétiste capillaire, une psychologue, un cabinet dentaire, une banque, un laboratoire et même des assurances pompes funèbres. De quoi renforcer le parcours de santé du patient, selon Antonin Degache. "D'un point de vue géographique, c'est intéressant pour les patients, parce qu'en sortant de chez le medecin, ils pourront de suite se rendre chez le kiné, au laboratoire. C'est un vrai plus." Et Aurélien Degieux, autre associé, de rajouter sur l'aspect pratique : "On avait choisi cet emplacement parce qu'on est proches de la sortie d'autoroute, près d'une grosse artère. Les patients qui ont besoin de soins ont un accès beaucoup plus facile au cabinet.":
Un pôle santé attendu donc, et qui pourrait donner l'exemple à d'autres communes auvergnates de taille moyenne, en cas de réussite. Ce n'est pas une réponse totale à la désertification médicale, qui concerne actuellement les zones rurales, mais regrouper en un même lieu autant de professions médicales sera t-elle une solution durable ? L'avenir à Pont-du-Chateau nous le dira.
