Adrien Coussonnet (Start It Up), Julien Gouttenegre, Sébastien Canu et Arnaud Malioche (Periscope Créations) / Crédit : Périscope
C'est un changement majeur dans le secteurde la communication auvergnate : l'agence de communication et marketing digitale Periscope, installée depuis près de 25 ans sur Clermont-Ferrand, vient de s'associer avec la jeune agence Start it up, spécialisée dans les réseaux sociaux.C'est peut-être un détail pour vous, mais pour eux, ça veut dire beaucoup. "On a décidé de se rapprocher de cette pépite qu'est Start it up pour deux raisons." nous détaille Sébastien Canu, directeur associé de Periscope depuis 1999. " Malgré vingt ans de web, nous avions un trou dans la raquette en termes d'offres concernant la maitrise de la stratégie social media. Aujourd'hui, il y a un potentiel de développement important car ça correspond aux évolutions de pratiques du Web. Mais surtout, c'est le mix des générations. "On avait envie de retrouver ce choc des cultures, on amène l'expérience là où Start it up va amener la fougue. Ca permet de confronter les points de vue, la manière de faire. C'est une force immense" [pour une agence de communication].
Si les deux entreprises parlent d' "actionnariat partenarial" pour définir leur alliance, il s'agit surtout d'une manière de grossir la notoriété et les parts de marché qu'elles peuvent récupérer. Et ainsi devenir incontournable en communication digitale sur l'Auvergne et même ailleurs. Car aujourd'hui, Periscope compte de nombreux clients sur le marché français mais aussi international. De son côté, Start it up a su avoir une trajectoire retentissante au-delà des frontières régionales en seulement cinq ans.
Ce mariage original entre les deux agences n'a rien d'incongru. Cela fait plusieurs années que Periscope entame sa transition. "Nous sommes l'agence engagée des marques engagées. Nous avons fait le choix de ne pas céder aux sirènes d'un marché très complexe qui nous contraint à gagner de nouveaux budgets. Nous souhaitons à terme avoir 100% de nos clients qui contribuent à rendre le monde un peu meilleur." assure Sébastien Canu. Aujourd'hui, Periscope se positionne sur quatre axes forts : les ONG, l'économie sociale et solidaire en particulier dans le secteur du tourisme, la presse et les entreprises à impact (finances, assurances...)
Sébastien Canu estime que la période de pandémie de Covid-19 a été salvatrice. "Le Covid a accéléré une mutation qui a été amorcée deux années plus tôt. Nous avions déjà comme objectif stratégique de se reconcentrer sur l'engagement. Mais les confinements ont permis un switch mental pour se dire que c'était le moment d'agir." D'où l'idée aussi d'évoluer en interne et de pousser les ambitions en termes de création de contenus. Image, texte, son, il manquait une approche multimedia externe majeure pour Périscope. "Elle est centrale car on croule sous les messages et l'enjeu est la structuration de ces messages, et de les déployer à la bonne personne au bon endroit".
Start it Up s'est avant tout fait connaître du grand public grâce à la création du media En Vrai, une vitrine pour l'agence afin de montrer le savoir-faire en matière de communication audiovisuelle. En Vrai ayant pris un envol indépendant, pourra-t-on voir un media made in Periscope ? La réponse est non pour Sébastien Canu : "On prouve tous les jours que nous avons de l'expertise sur la médiatisation en accompagnant des clients à envergure nationale ou internationale. En revanche, on n'a pas assez d'égo pour créer notre propre media. Stratégiquement, ce n'est pas une voie que nous envisageons."
La voie, c'est plutôt celle d'un regroupement de 60 salariés abrités sous les mêmes locaux avant la fin de l'année. Le lieu n'est pas encore fixé, mais les locaux principaux resteront à Clermont-Ferrand. Et quid d'une marque unique qui relierait les deux entités ? Là-dessus, la direction ne se prononce pas encore. Pour l'instant, l'ambition est claire : garder une notoriété nationale sur les quatre verticales et de la conforter. Tout en gardant un volet local : "On est très engagés sur notre territoire, en défendant un certain nombre de clients locaux comme l'ESC Clermont, Objectif Capitales ou Vichy Destinations. On va travailler avec Crédit Agricole Centre france ou Sol Solutions. Il faut rester attaché à nos valeurs auvergnates, sans vanité ni condescendance. Il n'y a pas de gros ou de petits clients."
