Les travailleurs de l'ESAT fiers de présenter le premier relais postal de la Région / RVA
"Pour les personnes avec déficience intellectuelle, la compensation c’est les établissements où il y a une bienveillance, un traitement et un accompagnement au jour le jour", déclare Vincent Tisserand, Président de l’ADAPEI 63. Pour favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap, l’ESAT Saint-Jean a ouvert un relais La Poste Économie Sociale et Solidaire (ESS) ce lundi 12 juin à Clermont.
En plus de promouvoir l’inclusion, le public peut découvrir les activités de l’Établissement et Service d’Aide par le Travail d’Auvergne Rhône-Alpes (ESAT) au sein du relais postal. Dès son ouverture, plusieurs clients ont déjà fait appel aux services des travailleurs de l’établissement : lettres suivies, colis, courrier ordinaire, etc.
Selon Christophe Texereau, directeur général de l’accompagnement à la transformation de la Branche Grand Public et Numérique Auvergne, l’édifice est pratique pour toutes personnes qui n’ont pas les moyens de se rendre en centre-ville. "C’est une présence qui a une valeur sociétale, donc une valeur utilitaire de services aux clients".
Ce sont 6 salariés de l’ESAT Saint-Jean qui se sont récemment emparés des lieux. Ils ont été formés dans le but d’acquérir de nouvelles compétences, telles que l’accueil de la clientèle, la gestion des réceptions et des expéditions, l’encaissement et bien d’autres tâches. Virginie, travailleuse au relais La Poste, commence à prendre ses repères : "J’ai déjà fait une vente d’un colis. C’était un peu stressant au début d’accueillir et de parler avec des gens qu’on ne connaît pas forcément. J’essaie de me pousser à le faire pour acquérir de nouvelles expériences".
2 monitrices d’atelier sont également sur les lieux afin de les accompagner quotidiennement sur les activités de supervision des opérations ou le suivi des approvisionnements. "Ce qui est enrichissant c’est le fait de pouvoir s’ouvrir aux autres et de faire rentrer le public à l’intérieur. On apprend en même temps que les salariés, et avec les sourire. C’est extraordinaire ce qu’on vit ensemble depuis quelques temps", se réjouit Laetitia Daré, monitrice d’atelier à l’ESAT du Brézet.
En attendant que les équipes prennent leurs marques, les acteurs de l’économie sociale et solidaire souhaitent développer plus d’infrastructures dans les prochains mois, voire les prochaines années.
