Décès des parents, mariage forcé, esclavage… Les raisons sont multiples à l’expulsion de 8 jeunes filles de leur pays d’origine. Dès leur arrivée en France, elles ont été prises en charge et mises à l’abri par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE).
En attendant de concrètes solutions de logement, ces jeunes sont installées chez des personnes volontaires. "Nous passons la nuit chez des bénévoles. On dort, on mange mais on ne sait pas où nous sommes hébergées le lendemain. La personne peut décider de ne pas nous garder pour des raisons personnelles. On ne peut pas dormir à la rue, on n’a pas d’aides. C’est vraiment difficile pour nous", nous confie une jeune femme de 17 ans.
Les associations font par ailleurs leur nécessaire pour qu’elles aient un suivi médical, des cours de français et un suivi juridique. Le 115 (le numéro régulant l'hébergement d'urgence) est sollicité à toute heure de la journée (matin, midi et soir) par les exilées, mais il n’y a actuellement plus aucune place. "On appelle tout le temps le 115, il n’y a pas de place et c’est presque la même chose chaque jour".
Cette situation est loin d’être rare en France et soulève de vraies interrogations sur le manque de structures d’accueil pour les mineurs étrangers, mais surtout sur la protection des femmes. Le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme a sélectionné l’Association Nationale de Recherche et d’Action Solidaire (ANRAS) pour évaluer la minorité de ces 8 jeunes filles.