Bonjour, Good Morning, Buenos Dias ! Tous les matins, les petits bambins des micro-crèches O petits bouts du monde peuvent entendre ces trois formules de politesse pour bien débuter la journée. En effet, au sein de cette structure, on ne parle pas seulement le français ! Grâce à un concept inédit sur l'agglomération de Clermont-Ferrand, les micro-crèches découpées en deux unités - "Les Matelots" et "Les Globe-Trotteurs" - misent sur la notion de multiinguisme, c'est à dire pratiquer quotidiennement des langues étrangères pour échanger avec les enfants de 3 mois à 3 ans. Un aspect bénéfique pour l'éducation. En effet, en dessous de trois ans, les enfants ont des capacités cognitives hors-normes qui leur permettent de retenir certains automatismes, certains apprentissages sur le long terme. Et donc en appréhendant une langue étrangère aussi jeune, ils vont pouvoir acquérir des connaissances mais aussi des réflexes comme savoir parler avec le bon accent, par exemple.
Actuellement, les micro-crèches se basent sur trois langues : le français, l'anglais et l'espagnol. Mais rien n'empêche la mise en place de nouvelles langues à l'avenir. Benoit Thomas, associé en charge de la communication aux O petits bouts du monde, a déjà réfléchi à quelques idées : "L'idée, c'est de s'adapter à la demande du public. Nous ne sommes pas fermés. Mais par contre, il faudra trouver ces personnes qui ont les diplômes petite enfance et qui sont natifs du pays." Dans les perspectives, le portugais ou l'arabe sont des langues intéressantes, puisque des communautés importantes sur Clermont-Ferrand pratiquent ces langues. L'ouverture d'une troisième unité ainsi que le recrutement de personnel, aujourd'hui au nombre de huit, n'est pas à exclure non plus.
Avec un tarif fixé à dix euros de l'heure, le budget peut être un frein auprès des familles. Mais les micro-crèches bénéficient du soutien de la CAF, qui permet aux parents de toucher des aides, quel que soit leur revenu. A noter aussi que la structure prend en charge la nourriture et les couches pour les bébés, avec des produits issus du commerce français voire local. Quatre à six places sont encore disponibles pour cette rentrée de septembre.