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Dermatite atopique : de nouveaux traitements pour vivre "sans symptomes" avec son eczéma

Dermatite atopique : de nouveaux traitements pour vivre "sans symptomes" avec son eczéma
La dermatite atopique, une maladie encore mal connue en Auvergne-Rhône-Alpes

Maladie plutôt répandue dans la population française, la dermatite atopique est pourtant assez mal appréhendée. 83% des habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes déclarent mal connaître cette maladie. Pourtant, de nouveaux traitements viennent de sortir.

Elle est partout, et malgré tout, reste encore bien méconnue. La dermatite atopique, plus communément appelée eczéma, touche actuellement 2,5 millions d'adultes en France. Elle est ainsi la deuxième maladie de peau la plus fréquente en France, derrière l'acné et juste devant le psoriasis. Mais bien qu'elle soit répandue, elle souffre d'une méconnaissance générale. Selon une étude OpinionWay/LEO Pharma, menée du 17 février au 1er mars 2023, 40% des habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes pensent ne pas connaître cette maladie et 43% estiment ne pas la connaître précisément. De fait, quand on évoque l'eczéma, la maladie entretient encore des peurs et des clichés. "Les patients déclarent que c'est une maladie qui n'est pas très grave, qui gratouille seulement. Mais quand nous sommes face à des patients qui ont une atteinte modérée à sévère, ils décrivent un isolement." explique le Docteur Jusitne Pasteur, dermatologue au CHU Estaing à Clermont-Ferrand. "Quand c'est à l'école, les petits copains se moquent. En grandissant, le regard des autres pèse. Il y a un côté esthétique prenant." Des conséquences physiques et psychologiques qui entraînent un enfermement social, également dûes à d'autres symptomes. "Quand on se gratte, on n'arrive pas à se concentrer, on n'arrive pas à dormir. On a du mal à se faire toucher, donc les relations sociales et intimes seront altérées."
 

La dermatite atopique, pas une fatalité

Toujours d'après l'étude, 51% des interrogés savent qu'il y a une prise en charge possible. Soit quasiment un Auvergno-rhônalpin sur deux qui conservent une méconnaissance à ce sujet. Et pourtant, de nouveaux traitements, mis au point par plusieurs laboratoires, sont arrivés sur le marché. Des gestes de base à un traitement médicamenteux, description des possibilités avec le docteur Justine Pasteur : "La prise en charge peut être réalisée par le médecin généraliste avec une hygiène cutanée de base, ou par un traitement de crèmes à la cortisone. Mais aujourd'hui, les crèmes ne sont pas la fatalité. Si elles ne sont plus efficaces, on peut avoir accès à des médicaments qui peuvent moduler le système immunitaire cutané." Et cela représente aujourd'hui une vraie chance de vivre au mieux avec la maladie : "On ne guérira la dermatite atopique, mais les traitements permettent de ne plus avoir de symptomes ou alors avoir une meilleure qualité de vie avec des symptomes au plus bas."

A quelques jours de la Journée Mondiale de la Santé de la Peau, fixée au 14 septembre, les dermatologues appellent les patients à ne pas hésiter à consulter. Mais là-dessus, les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes semblent renseignés. 38% se tournent vers leur dermatologue de ville, 35% vers le généraliste tandis qu'ils sont 14% à consulter le dermatologue hospitalier. Pour Justine Pasteur, le choix du professionnel est lié à l'intensité de la pathologie : "Dans l'idéal, il faut que ce soit le médecin généraliste qui fasse le diagnostic de dermatite atopique et qu'elle soit prise en charge aux stades léger et modéré par un dermatologue de ville. A l'hôpital, nous voyons les formes modérées à sévères qui nécessitent des traitements systémiques". Dans tous les cas, des prises en charge sont possibles, afin d'éviter que votre eczéma ne devienne une fatalité !

Retrouvez l'interview intégrale avec le Dr Justine Pasteur juste ici :