Pour développer son activité professionnelle, on ne dispose pas toujours des bons outils. Alors, quoi de mieux qu'un Ouvre-Boîte ? C'est le concours qui revient à Clermont-Ferrand pour sa 9e édition. Il vise les entrepreneurs engagés qui ont crée leur entreprise ou leur association dans des quartiers prioritaires de la ville, ou alors dans le secteur de l'économie sociale et solidaire. Des sujets d'avenir qui ont besoin d'être soutenus maintenant, comme le dit François Bru, directeur de France Active Auvergne, qui porte le concours : "On est au coeur de l'économie de demain, qui favorise davantage le lien aux territoires et à l'humain, et qui agit pour accompagner toutes les grandes transitions écologiques, sociales et territoriales auxquelles doit faire face la société. Ce concours est en phase avec nos orientations."
Ce concours qui milite pour une économe inclusive a déjà récompensé plus de 70 entrepreneurs par le passé, avec un certain succès. 85% des entreprises accompagnées sont en très bonne santé actuellement.
De nombreux entrepreneurs, qui ont déjà monté leur activité, peuvent prétendre concourir à Ouvre-Boîte. Pour Siham Faly, chargée de mission à France Active Auvergne, les profils peuvent être très variés : "L'avantage du concours, c'est qu'il s'adresse à tout le monde, qu'on soit auto-entrepreneur, société ou association. Pour les prix quartiers, les activités relèvent plus des TPE. Pour les prix en économie sociale et solidaire, les entrepreneurs sont engagés et ont une volonté d'avoir un impact sur l'environnement et sur le territoire." En tout, 8 prix seront remis aux entrepreneurs des quartiers prioritaires ou de l'économie sociale et solidaire. Les lauréats bénéficieront d'une subvention de 1500 euros chacun.
Derrière la volonté de soutenir l'emploi, se cache surtout un autre objectif que défend Benjamin Raynal, responsable du Plan Local pour l'Insertion et l'emploi (PLIE) à Clermont Auvergne Métropole :"On veut faire en sorte que les publics les plus éloignés de l'emploi, ou qui résident sur des zones de précarité, puissent créer eux-mêmes de l'activité. Et ainsi de développer l'emploi local et notoirement leur propre emploi." Car des entreprises qui se portent bien, c'est tout un quartier voire une ville entière qui en bénéficie : "La métropole gère et aménage un territoire et veut donc embarquer tout le monde, y compris les plus démunis, pour éviter une fracture. Il faut que les habitants participent à la vie citoyenne, et ça veut dire aussi créer de l'activité. Tout le monde est capable de le faire, il suffit juste d'être un peu accompagné."
Si le dispositif fonctionne d'année en année, c'est qu'il a désormais pris toute sa place dans le paysage économique clermontois. Et les meilleurs ambassadeurs sont de loin les anciens lauréats. François Bru le confirme : "Il existe aujourd'hui une communauté Ouvre-Boîte, qui vont promouvoir par la valeur de l'exemple. Ils démontrent qu'il est possible de réussir, même dans des quartiers qui sont en difficulté." Et la tendance ne fait qu'accroître malgré diverses problématiques que connaissent ces zones, comme nous confie Benjamin Raynal : "On n'a pas les moyens, pas les structures, on n'y croit pas. Et pourtant, dans ces quartiers, il y a un dynamisme et une jeunesse qui permettent de le faire. Chacun peut créer sa petite entreprise ou son activité qui participe à l'économie sociale et solidaire."
En tout, grâce à Ouvre-Boîte, plus d'une centaine d'emplois ont pu être crées depuis 2014 sur Clermont-Ferrand. Le dépôt des candidatures pour la promotion 203 est ouverture jusqu'au 31 octobre. La remise des prix se fera quant à elle en décembre.
