C'est un combat sans fin pour la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM). Chaque année, l'organisme doit faire face à des cas majeurs de fraude qui représentent un préjudice financier important. En 2022, d'après les chiffres officiels, il s'élève à 1.530.542 euros, sur un total de 363 fraudes. Autant d'argent qui n'arrivent pas dans les caisses de la CPAM, qui doit pourtant garantir le système de protection sociale des concitoyens. 50 pénalités financières ont été notifiées pour un total de 139.113 euros tandis que seulement 7 pénalités pénales ont été déposées. Quatre assurés, deux fournisseurs d'optique et un travailleur indépendant sont concernés.
Mais l'année dernière, des fraudes d'un nouveau genre ont été remarquées à la CPAM du Puy-de-Dôme. Liées à la crise du Covid, elles concernent des facturations de vacations de vaccination ou de dépistage, mais aussi des arrêts de travail dérogatoires "gardes d'enfants", qui ouvrent droit aux indemnités journalières de manière indue. Les chiffres exacts correspondant à ces fraudes n'ont pas été communiqués.
Aujourd'hui, la CPAM dispose tout de même de plusieurs moyens pour détecter et lutter contre les fraudes. Une équipe d'enquêteurs assermentés et de techniciens investigateurs a été formée pour interroger les personnes suspectées mais aussi accéder à des informations sensibles, aussi bien auprès de leur banque ou de leur opérateur téléphonique. Si une fraude est avérée, les sanctions peuvent aller de la mise en garde jusqu'à la plainte pénale. Donc même si certaines actions passent encore sous les radars, les moyens de répression se sont renforcés. Il est donc conseillé de ne pas trop jouer avec le feu...