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A Riom, 350 personnes demandent une restriction des prélèvements d'eaux de l'entreprise Volvic

A Riom, 350 personnes demandent une restriction des prélèvements d'eaux de l'entreprise Volvic
Volvic accusé de surexploitation des ressources en eaux

La Société des eaux de Volvic est accusé de surexploiter les ressources naturelles en eaux. Plus de 350 manifestants ont sommé de restreindre les prélèvements.

"Pour nous les restrictions, pour eux le pognon". Ce message, parmi tant d'autres, on pouvait le lire sur des banderoles dressées lors de la manifestation qui s'est déroulée à Riom (63) ce samedi 30 septembre. Plus de 350 personnes selon la police (688 selon les organisateurs) ont manifesté en déployant pancartes et slogans, pour se dresser contre la stratégie économique de la Société des eaux de Volvic. Les manifestants accusent l'entreprise de surexploiter la ressource en eau dans le Puy-de-Dôme, en particulier la source de l'Impluvium de Volvic.Ils réclament ainsi une restriction des prélèvements, en s'appuyant sur la loi de l'eau LEMA datant de 2006, qui selon les opposants, n'est pas respectée.

Les habitants des communes impactées ou alentour craignent de devoir en subir les conséquences. Actuellement, le département du Puy-de-Dôme a connu des vagues successives de restriction des usages de l'eau à cause des fortes chaleurs estivales. Première incompréhension pointée du doigt par les manifestants. Mais surtout, ils envisagent le scenario le plus pessimiste : le manque d'eau au robinet pour les riverains.

Pour l'association PREVA, qui a organisé la manifestation, cette mobilisation, plus forte que prévue, est le signe d'une véritable inquiétude. Les organisateurs sont allés plus loin dans le symbole, ils ont déposé des cercueils en bois avec le nom des sources concernées, accompagnées de couronnes funéraires, devant la sous-préfecture de Riom, devant la mairie de Riom et devant la Cour d'Appel. L'association estime dans un communiqué que "les méthodes utilisées actuellement par les services de l'Etat, en totale complicité avec le groupe Danone, propriétaire de la Société des Eaux de Volvic, sont tout simplement hors la loi. L'Etat [est] partie prenante de cette manipulation visant à confisquer un bien commun, au détriment de l'intérêt général."

Pour l'instant, les principaux concernés n'ont pas encore répondu à la polémique. La gronde devrait encore monter d'un cran après cette journée charnière.