S'il y a bien un secteur qui souffre actuellement du manque de main-d'oeuvre, c'est bien l'hôtellerie-restauration. Déjà en tension cet été, il traverse actuellement une période noire, menaçant ainsi l'avenir de nombreux restaurants. Plusieurs établissements recherchent activement du personnel, en particulier des cuisiniers mais aussi des serveurs ou des pâtissiers.
Et pour cause, la profession attire de moins en moins de nouveaux entrants sur le marché du travail. Les horaires à rallonge conjugués à des salaires parfois trop bas expliquent cette envie de ne plus subir un rythme de vie à la cadence infernale. Interrogé par France 3, un restaurateur de Clermont-Ferrand, qui souhaite recruter du personnel, tente d'expliquer le noeud du problème : "Je pense qu'il y a eu beaucoup d'abus avant, dans ce métier, et des heures en pagaille. [...] Je pense que l'on paye ces abus d'avant."
En attendant, les professionnels du secteur cherchent des solutions pour tenir la baraque. Certains proposent une hausse des salaires, parfois jusqu'à 400 euros net par mois. Au niveau national, une augmentation de 16 % des plus bas salaires a notamment été négociée dans le secteur des hôtels/restaurants en décembre 2021 entre syndicats et patronat.
D'autres n'hésitent pas à établir une grille horaire "normale", soit un 35 heures du lundi au vendredi. Une manière de redorer l'image d'un métier, d'un domaine d'activité porteur d'emplois, parfois au détriment de la qualité de vie. Les choses changent depuis la crise sanitaire.
En 2022, 200.000 postes étaient à pourvoir en France dans la restauration, principalement en cuisine. Sur le site de Pole emploi, 3.000 offres d'emploi de cuisiniers sont recensés en Auvergne-Rhône-Alpes.