La situation est inédite, presque désespérée malheureusement face au contexte actuel. Les stocks de la Banque Alimentaire en Auvergne sont quasiment vides, preuve d'une demande croissante de la part des plus démunis. Depuis le début de l'année, une hausse de 10% du nombre de bénéficiaires a été constatée. Mais c'est aussi dû à une multiplication des facteurs, entre l'inflation sur les produits alimentaires devenus de plus en plus chers, et une baisse drastique des volumes ramassés lors des collectes en magasin. Car comme tout va de pair, ça coûte aussi plus cher pour les donneurs.
La collecte nationale tombe alors à point nommé. Ces 24, 25 et 26 novembre, la Banque Alimentaire se rend dans les grandes enseignes de France pour faire appel à la générosité des passants. Rien que dans le Puy-de-Dôme, plus de 2000 bénévoles s'engagent dans 140 magasins partenaires. Mais sans les dons, l'opération ne fonctionne pas. Le président de l'antenne Auvergne Michel Renault a livré au journal La Montagne : "On a vraiment besoin des gens encore plus cette année. On est vraiment dans une situation tendue, les personnes ne se rendent pas compte." Il faut dire aussi que la collecte nationale, c'est 10% des besoins d'approvisionnement de l'année, en seulement trois jours.
Une période décisive donc, dans un contexte qui devient de plus en plus problématique. La Banque Alimentaire espère ne pas devoir arriver à rationner ou refuser des bénéficiaires, comme les Restos du Coeur sont par exemple contraints de le faire cet hiver. Pour ceux qui ne se rendent pas en magasin, les dons sont aussi possibles en ligne sur monpaniersolidaire.org