Cet été, le squat 5 étoiles basé à la Pardieu à Clermont-Ferrand a dû être évacué, sur ordre des autorités. Mais les hébergements d'urgence au 115 sont aujourd'hui saturés, ne permettant pas de recevoir de nouveaux publics. Pour reloger une trentaine de mineurs isolés, une cinquantaine de militants avait enfin trouvé un lieu permettant de les accueillir, le temps que leur situation se régularise. Un nouveau squat qu'ils s'apprêtaient à présenter jeudi soir. Sauf que tout ne s'est pas passé comme prévu.
La police est intervenue rapidement dans le quartier de l'Oradou pour mettre fin à cette présentation et donc à l'occupation morte-née de ce squat, une maison repérée par des bénévoles ces dernières semaines. Les policiers ont bloqué l'accès à la maison mais des militants ont tenté de forcer le passage. Les forces de l'ordre ont alors eu recours au gaz lacrymogène pour disperser la foule et maitriser les participants. En tout, sept militants ont été interpellés par les policiers.
Ce nouveau squat n'en sera pas un, et la question des mineurs isolés n'est pas réglée. Actuellement, la trentaine de jeunes concernés se retrouve à la rue, faute d'avoir un toit et des conditions de vie décentes. Des relogements temporaires dans des appartements ont été envisagés, mais ils se font encore attendre. Le Collectif Citoyen 63, qui réclame la création d'un centre d'hébergement d'urgence, fait part de son désarroi face à la situation, qui se tend de plus en plus sur l'agglomération clermontoise.