En octobre dernier, les révélations de la cellule investigation de Radio France ont fait l'effet d'une bombe au sein d'Auvergne-Rhône-Alpes. Quatre employés du conseil régional, des proches du président de région Laurent Wauquiez, sont accusés d'emplois dits "fantômes". Selon ces révélations, ces salariés, deux femmes et deux hommes, sont rémunérés alors qu'ils sont basés à Paris et ne travailleraient pas pour le compte de la Région, mais prépareraient la future campagne présidentielle de Laurent Wauquiez. En effet, l'élu originaire de Haute-Loire vise l'Elysée en 2027.
Ce lundi 27 novembre, des perquisitions ont été menées chez les quatre "employés" concernés, sur ordre du Parquet National Financier. Le siège de l'association Régions de France mais aussi les locaux parisiens de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont été perquisitionnés. Pour l'instant, l'enquête se poursuit pour faire la lumière sur le rôle de chacun et déterminer si oui ou non, ils occupent un poste réel au sein de la Région.
Laurent Wauquiez a réagi aux révélations des emplois fictifs, qu'il estime "mensongères, erronées et malhonnêtes". Le 19 octobre, quand l'enquête a été diffusée au grand public, le président de région a demandé un droit de réponse. Il a notamment justifié le recours au télétravail pour expliquer la présence de collaborateurs à Paris.
Pour rappel, une enquête a déjà été ouverte en 2020 sur des collaborateurs en région, déjà par le parquet national financier. Les quatre personnes visées sont donc ajoutées à cette enquête.
