Est-ce l'acte d'une seule personne ? Une action coordonnée entre plusieurs individus ? Pour le moment, les questions restent nombreuses en suspens dans l'affaire des croix. Dans le Puy-de-Dôme, plusieurs bâtiments, aussi bien privés que publics ont été victimes de tags représentant des croix classiques ou des croix de Lorraine, ces derniers jours. Selon des informations rapportées par le journal La Montagne, plusieurs communes du département sont concernées par ces actes malveillants.
La première découverte a été effectuée sur les portes de l'église Saint-Amable à Riom ce lundi 4 décembre au matin. Toutes les ouvertures de l'édifice religieux ont été dégradées, en particulier celles de la rue Saint-Amable. Chaque panneau a été recouvert d'une ou plusieurs croix. Un acte dommageable puisque les portes de la batisse ont fait l'objet d'une restauration récente. Elles ont été repeintes sous l'égide des Batiments de France.
Mais ce n'était qu'un début. Dans les communes de Lezoux, Vertaizon, Billom, Vassel et Beauregard l'Eveque, on déplore les mêmes faits. D'autres églises, mairies ou monuments aux morts ont été visés par ces tags représentant la croix de Lorraine. Des bâtiments privés et des maisons de particuliers ont aussi été pris pour cibles. Là encore sans réelle explication.
La croix de Lorraine est devenue dans l'Histoire le symbole de la France libre, puisqu'elle était arborée sur les drapeaux français pendant la Seconde Guerre Mondiale, en opposition à la croix gammée nazie. Au fil du temps, elle s'est transformée en emblème du gaullisme car c'est le général de Gaulle lui-même qui l'a proposé comme symbole de la Résistance. Aujourd'hui, c'est même devenu le symbole de la Présidence de la République Française. En 2018, Emmanuel prononce un discours derrière un pupitre qui laisse apparaître une croix de Lorraine.
En 2021, des mosquées avaient été pris pour cible par des tags de croix de Lorraine, à plusieurs endroits en France. En revanche, les traces de mairies ou d'églises touchées sont beaucoup plus rares. Pour le moment, aucun suspect n'a encore été appréhendé dans cette affaire, aux dernières nouvelles. La gendarmerie puydomoise est sur l'enquête.