Le pacifisme des manifestations clermontoises est plutôt reconnu. Alors quand des faits de violence éclatent en marge des manifs, ça surprend toujours à Clermont-Ferrand. Le 21 mars dernier, deux rassemblements étaient organisés pendant la même journée, contre la réforme des retraites puis contre le racisme et l'extrême-droite. Une journée sous tension donc, qui a nécessité le déploiement des forces de l'ordre. Des heurts étaient survenus en début de soirée, place de la Victoire entre les autorités et un groupe de quelques personnes, considérés comme des "militants" à tort ou à raison.
Parmi eux, un jeune homme âgé de 19 ans qui a agi le visage masqué "pour ne pas être identifié par les fachos, qui publient ensuite nos photos sur les réseaux sociaux", d'après des propos rapportés par le journal La Montagne. Cet étudiant en philosophie a été interpellé pour avoir effectué des dégradations sur la voie publique (notamment en incendiant des détritus), mais aussi pour avoir violenté un policier. Un agent de la BAC a été blessé à un doigt lors de son arrestation.
Lors de son procès cette semaine, le procureur de la République a voulu montrer l'exemple en demandant une peine lourde : quatre mois de prison avec sursis accompagnés d'une interdiction de manifester pendant deux ans ainsi que de venir sur Clermont-Ferrand. Finalement, le jugement a été plus allégé, le prévenu devra s'acquitter de 105 heures de travaux d'intérêt général dans les 18 mois, ainsi qu'une amende de 300 euros pour dommages et intérêts au policier blessé. Il est aussi interdit de manifestation pendant un an.
