"Ce soir, toutes les villes sont gagnantes. Car elles se sont saisies de cette candidature pour voir les choses en grand, en faisant coopérer le local et l'Europe." Rosella Tarantino, présidente du jury, dit vrai. Mais pas sûr que cela suffise à effacer la déception que ressentent les villes perdantes. Ce mercredi, Bourges a été désignée pour être Capitale Européenne de la Culture en 2028. Aux dépens de Montpellier, Rouen, et donc Clermont-Ferrand, qui fait une croix sur son rêve.
Rosella Taratino avait prévenu de la qualité des dossiers avant l'annonce : "Nous avons beaucoup apprécié l'énorme travail réalisé par ces villes, la passion et l'engagement des équipes, l'implication des maires et la générosité des communautés qui ont accueilli les délégations du jury." Et de compléter en se tournant vers la ministre de la Culture Rima Abdul Malak : "Madame la Ministre, vous devez être fière de ce que la France a proposé à l'Europe." Une fierté que partagera à terme la ville de Clermont-Ferrand.
Malgré la désillusion, les acteurs du dossier clermontois comptent faire vivre les projets pensés ou mis en place pour le compte de cette candidature. Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, confirmait le soir même sur les réseaux sociaux : "L'aventure ne s'arrête pas ici. l'immense travail réalisé depuis 2017 n'a pas été fait en vain. [...] Le sens même de notre candidature, que nous avons portée ensemble, c'est une vision d'avenir partagée, d'un Massif Central au coeur de l'Europe, dans un monde en profond bouleversement". Un discours partagé par Rosella Tarantino.
La présidente du jury a tenu à souligner l'aspect écologique fort, qui ressortait des différents dossiers : "Les villes sélectionnées ont pris très au sérieux les défis du changement climatique, en déveoppant par les moyens de la culture et la création artistique, des stratégies innovantes de transition écologique. C'est ce qui aura marqué la compétition."
L'aventure ne fait donc peut-être que commencer pour Clermont-Ferrand et le Massif Central. Sans le titre de Capitale Européenne, mais avec une véritable dynamique : "Dès le début 2024, nous allons réfléchir et proposer de nouvelles pistes pour avancer tous ensemble, pour soutenir l'art et la culture dans toutes nos collectivités." Reste à voir avec quels acteurs, quels moyens et surtout quelles nouvelles ambitions.