En 2017, la ville d'Ambert présentait fièrement sa nouvelle piste de BMX, flambant neuve, destinée aux amoureux du vélo. Il est vrai que la pratique du BMX s'est fortement démocratisée depuis quelques années et que l'idée était séduisante. Sur le papier seulement. Malheureusement, après six ans de service, la mayonnaise n'a jamais vraiment pris. Le terrain de BMX est plutôt désert, les utilisateurs ne s'étant jamais vraiment appropriés le lieu.
Pire encore, la piste serait dangereuse selon le maire Guy Gorbinet. Il estime qu'elle est parsemée "de petits cailloux qui peuvent provoquer des crevaisons ou des chutes", comme le rapporte le journal La Montagne. Il faut donc la transformer, et par la même occasion, trouver une affluence encore jamais connue. La municipalité a donc eu une idée, dans l'air du temps : créer un pump track.
Le pump track ressemble à une piste en boucle, avec des bosses et des virages relevés, à l'instar des pistes de BMX. Mais le pump track utilise un revêtement de sol, qui convient davantage à la pratique d'un plus grand nombre de disciplines comme le VTT, la trottinette, le skateboard ou le roller entre autres. Ces terrains de glisse, en accès libre, deviennent de plus en plus populaires en Europe. Des pump tracks ont été installés à Aubière, Volvic ou Langeac par exemple.
Et à Ambert, c'est cette tendance que la majorité municipale souhaiterait suivre. Afin d'attirer un nouveau public, plus large que les simples utilisateurs de BMX, la mairie table sur un investissement évalué à 200.000 euros hors taxes. Une somme énorme fustigée par les groupes d'opposition, qui contestent le projet. Ils interrogent la nécessité de ce pump track, et estiment qu'il doit être crée en concertation "avec l'ensemble des clubs de sports".
Finalement, le projet porté par le maire a du plomb dans l'aile. L"opposition se faisant trop forte, le vote a finalement été ajourné. Il sera remis à l'ordre du jour en 2024.