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Pourquoi plus de 6.000 logements en Auvergne seront considérés comme indécents en 2025 ?

Pourquoi plus de 6.000 logements en Auvergne seront considérés comme indécents en 2025 ?
Selon la FNAIM Auvergne, 23?s logements du Cantal ne seront plus décent en 2025 © Xavier G. - RVA

La FNAIM Auvergne, représentante des agences immobilières, tire la sonnette d'alarme. Certains appartements énergivores vont disparaître du marché dès l'année prochaine car ils seront considérés comme indécents.

C'est un constat alarmant que dresse la FNAIM Auvergne dans ses perspectives pour 2024 et au-delà. Selon la Fédération Nationale de l'Immobilier, plus de 6 000 logements présents dans les quatre départements auvergnats seront considéré comme indécent au 1er janvier 2025. En cause : la loi climat et résilience imposée par le gouvernement pour mettre fin aux passoires thermiques. Les logements plus énergivores vont devoir sortir du marché s'ils ne sont pas améliorés d'ici à la fin de l'année.
 

10% des logements vont devenir indécents

A partir de 2025, les logements qui auront une classe énergétique G, ne seront plus considéré comme décent. Et cela concerne de nombreuses maisons et appartements dans les départements auvergnats. Dans la Haute-Loire et l'Allier, c'est 9% du parc locatif qu'il faut remettre aux normes. Dans le Puy-de-Dôme, 10% d'entre sont toujours en classe G. Et surtout, 23% des logements du Cantal sont situés dans cette catégorie vouée à faire disparaître des logements. Sur les 4.658 logements cantaliens, 1.071 seront considérés comme trop énergivore.

La loi climat et résilience prévoit un calendrier sur le long terme. En 2025, finie la classe G. En 2028, dans quatre ans, ce sont les logements F qui seront jugés trop énergivore. Et à partir de 2034, les logements E rejoindront ce groupe de logements inconformes aux normes. Dans dix ans, tous les appartements et maisons mis en location sur le marché qui sont actuellement E, F ou G devront passer à D pour être décent.
 

Un calendrier jugé intenable

La FNAIM Auvergne tire la sonnette d'alarme aujourd'hui. Elle juge le calendrier de rénovation intenable face au nombre de logements classés au-delà de E. Dans le Cantal, cela touche 73% des logements. Surtout, le représentant des agences immobilières, n'a pas l'impression que les moyens sont mis en oeuvre pour y arriver.

"On n'a pas les entreprises pour rénover tous les logements E, F et G.
Les fonds et les aides ne sont pas là non plus."

Ivan Tartiere, Vice-président de la FNAIM Auvergne

Avec la crise locative que s'annonce en Auvergne, la FNAIM ne veut pas se retrouver dans la situation de 2023. L'an dernier, "des dizaines d'étudiants s'étaient retrouvé sans appartement et avaient dû être hébergés à l'hôtel, ce qui n'est pas acceptable" selon Ivan Tartière, vice-président de la FNAIM Auvergne.