En déplacement à Clermont-Ferrand, vendredi dernier, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, est venu visiter l'usine Carbios sur le site de Cataroux. Fondée en 2011, la jeune entreprise clermontoise a la volonté de révolutionner la manière de recycler les déchets plastiques. Dans ses laboratoires, les scientifiques mettent au point des biotechnologies qui à l'avenir pourrait permettre à la France une souveraineté plastique.
C'est en tout cas l'un des enjeux de l'entreprise : permettre l'arrêt de l'exportation des déchets plastiques vers d'autres pays. La France est le 8e plus gros exportateur de plastique au monde avec 342 000 tonnes chaque année. Tout simplement parce qu'elle n'a pas la capacité de le faire dans l'hexagone.
Carbios, un symbole de réindustrialisation française
Bruno Le Maire, trouve dans Carbios l'image parfaite de la réindustrialisation de la France. C'est une nouvelle filière de l'industrie verte qui semble s'ouvrir avec l'entreprise clermontoise, en transformant les bouteilles plastiques, les vêtements grâce à leur décomposition.
Le ministre de l'Économie n'a pas manqué de torpiller l'Union européenne qui rajoute "des normes et des règles" et dénonce "le suicide économique" de l'Europe. Norme qui pourrait freindre le développement d'entreprises innovantes comme Carbios. Bruno Le Maire veut faciliter les entreprises dans la création d'emplois avec notamment un projet de loi de simplification.
Carbios, de son côté, devrait ouvrir sa première usine de recyclage plastique près de Metz en 2025.