Les policiers municipaux de la ville de Moulins, dans l'Allier, pourront désormais être équipés d’armes à feu. Une décision votée au conseil municipal à la majorité de la droite, seule la gauche a votée contre.
Il s’agit d'autoriser la police municipale à porter des armes de catégorie B, des revolvers de calibre 38 Spécial et des armes de poing chambrées pour le calibre 7,65 mm ou pour le calibre 9X19. Une décision qui vise à les protéger pendant leurs missions notamment celles qui s'effectuent de nuit.
Au total, huit policiers seront autorisés à en porter : quatre sont d’anciens gendarmes, habitués à porter des armes et des recrutements sont en cours.Un armement très encadré, et individualisé. Si un agent refuse, il ne sera pas armé. Cela coûtera 22.000 euros pour équiper 8 gendarmes et 3.000 euros par an en formation et munitions.
Lutter contre le sentiment d’insécurité
Cette décision vient en complément de l'armement des policiers de l'Allier : Bellerive, Cusset et Vichy. La majorité craint que si la délinquance se déplace sur Vichy, elle se propage sur Moulins, étant donné qu'ils partagent le même secteur d'activité.
Matthieu Geffray, maire-adjoint, a souligné l'importance de protéger les policiers municipaux. Selon lui, l'armement est l'un des éléments clé pour attirer des candidats et les inciter à accepter le poste.
Tandis que l’élu d’opposition de gauche Yannick Monnet souligne le manque d'effectifs de la Police nationale et remet en question le rôle de la police municipale dans le maintien de l'ordre, affirmant que ce n'est pas dans leur compétence. Il met en doute l'efficacité de l'armement de la police municipale pour résoudre les problèmes d'insécurité, qualifiant cela de "non-solution miracle".