C'est au deuxième étage du Centre associatif Jean-Richepin, à Clermont-Ferrand, que Marianne Maximi, députée LFI du Puy-de-Dôme, a présenté sa proposition de loi visant à abroger les articles 39 et 44 de la loi immigration.
Deux articles qui concernent l'aide sociale à l'enfance (ASE) et le sort des mineurs non accompagnés. La députée, dénonce une "protection à deux vitesses", où les enfants étrangers sont traités différemment des nationaux. La proposition de loi a récemment été déposée à l'Assemblée Nationale. La députée espère maintenant qu'elle sera débattue à l'Assemblée nationale.
L'Aide Sociale à l'Enfance de Clermont-Ferrand dans un état critique
Le débat sur la situation de l'Aide Sociale à l'Enfance a été ravivé récemment après le suicide d'une jeune fille dans une chambre d'hôtel : "L'ASE est dans un état critique", insiste la députée, ajoutant : "Nous avons beaucoup parlé suite au suicide de Lily et des conditions dans lesquelles elle était prise en charge, mais des milliers d'autres enfants souffrent en silence, abandonnés dans ce pays."
Mercredi après-midi, une douzaine de mineurs isolés ont participé à un temps d'échange avec la député Marianne Maximi. Certains partageant leurs récit de vie, leurs galères et leurs espoirs pour être accepté en France.
Des enfants hébergés dans les locaux d'une association
Suite à la fermeture d'un squat, puis du gymnase des Landais fin janvier, la situation des mineurs non accompagnés s'est rapidement détériorée, laissant 80 jeunes sans abri. Des solutions d'hébergement ont dû être trouvées dans l'urgence.
Depuis quelques mois, douze de ces jeunes ont trouvé refuge dans les locaux de la Ligue des droits de l'Homme. Une pièce où des matelas sont disposés le long des murs et des couvertures sont entassées sur les armoires. Issou, originaire de Côte d'Ivoire, décrit leur quotidien : "On s'abitre ici, on suit les cours par les bénévoles qui nous aide à pouvoir nous exprimer, lire et écrire."
"On a quitté nos pays, pas par plaisir. On voulait aller à l'école, parler français.
On n'est pas venu détruire le pays, on n'est pas des dangers."
Issou, jeune Ivorien arrivé cette année dans la région