Alors que les travaux du projet Inspire se poursuivent à Clermont-Ferrand, les villes de métropole auvergnate ne sont pas épargnées par certains changements. Pour donner la priorité aux bus et aux covoiturages, de nombreux axes vont changer. C'est le cas de la D2089 entre Pont-du-Château et Lempdes dont l'une des voies ne sera plus accessible aux voitures.
Une réunion publique tendue
C'est lors d'une réunion publique tenue jeudi dernier dans la salle Caméléon à Pont-du-Château, que plusieurs annonces ont été faites. Présents ce soir-là, le maire de la ville, Patrick Perrin, le président du SMTC, François Rage et le directeur du SMTC, Jean-Yves Bechler. Pendant deux heures, ils ont répondu aux questions des castelpontins à propos de la ligne de bus 36 et des futurs aménagements.
L'un des projets a suscité beaucoup de réactions : le passage de la 2x2 voies entre les ronds-points de Canihac et de Champ Lamet en une seule voie, dans les deux sens, pour les voitures. La départementale est un axe extrêmement passagé aux heures de pointe, d'où des réactions vives mais mesurées dans le public. Le matin il n'est pas rare de voir la route en partie bloquée par les bouchons, malgré les deux voies, pour accéder à l'autoroute depuis Pont-du-Château. Même chose le soir côté rond-point de l'Aquarius.
L'objectif de la SMTC : créer une ligne de bus rapide entre Pont-du-Château et Clermont-Ferrand. Aujourd'hui, la ligne de bus 36 met environ 45 minutes pour relier les deux villes. En privatisant une voie et en faisant passer les bus par l'autoroute, le temps de trajet sera écourté de 15 minutes en moyenne. Le réseau de bus promet d'être plus régulier aussi avec un bus tous les quarts d'heure.
Pas de changements avant 2025
Dans le public, certains sont décontenancés par une telle annonce. Une pétition a même circulé entre les rangs pour faire reculer ce projet.
Mais le directeur de la SMTC, Jean-Yves Bechler, se veut rassurant. La voie dédiée aux bus sera également accessible aux covoiturages, aux taxis et aux voitures électriques. Le président de la SMTC, François Rage, renchérie avec des chiffres à l'appui : sur cet axe, la moitié des voitures ne comporte qu'une seule personne dans l'habitacle. Et à heure de pointe c'est encore pire, 1050 voitures sur 1500 sont des voitures avec un conducteur seul.
Mais dans la salle, les questions autour de la sécurité restent en suspens. Qu'en est-il du rabattement des voitures pour accéder à l'autoroute ? Pas de réponse à ce propos durant la réunion, de quoi laisser les castelpontins dans le flou jusqu'au changement de voirie.