Comme à Marseille et dans d'autres grandes villes françaises, Clermont-Ferrand fait l'objet d'une opération massive des forces de l'ordre pour démanteler le trafic de drogue. Depuis lundi, gendarmes, CRS et policiers interviennent dans différents quartiers de la ville. Au total, ce sont plus de 500 agents de l'État qui sont mobilisés pour des opérations "place nette XXL" voulu par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
Une opération sur le temps long...
Hier après-midi dans le quartier Saint-Jacques, les camions de gendarmeries étaient en nombre. Le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin veut "que la peur change de camps" dans cette zone pour que les habitants se sentent en sécurité.
"La force est à la loi, le quartier appartient à la loi de la République et à personne d'autre"
Joël Mathurin, préfet du Puy-de-Dôme
Pour l'instant, les autorités ne communiquent pas sur le temps prévu de l'opération ni les lieux et quartiers concernés. Mais le préfet l'assure, elle aura lieu "un certain temps et pas seulement quelques jours". Quand on interroge le préfet sur l'effet "coup de communication" de l'opération, celui-ci répond que l'objectif sera de rendre le quartier vivable pour les habitants une fois les moyens retirés.
Depuis le début de la semaine, les forces de l'ordre ont procédé à des fouilles dans les caves de certains immeubles notamment grâce à des chiens. Pour l'instant, une vingtaine de personnes ont été en garde à vue et seront présentés au tribunal. L'un des délinquants, une personne faisant l'objet d'un mandat d'arrêt, possédé 30kg de résine de cannabis.
Des profils hétérogènes
Selon Dominique Puechmaille, procureur de la République à Clermont-Ferrand, une cinquantaine de personnes ont été arrêté au total. "Mais on doit faire un tri, tout le monde ne peut pas être déferré" précise-t-elle avant de poursuivre, "nous nous sommes donné les moyens d'être efficaces sur les suites judiciaires". Selon les délis et les antécédents des personnes interpellées, elles sont soit gardées, soit relâchés en attendant leur convocation devant le juge. La réponse pénale sera proportionnelle aux infractions.
Le profil des interpellations est très varié : mineurs, majeurs, des revendeurs de rue avec des petites quantités dans les poches et certains avec une grande quantité. En tout cas, la procureure de la République le dit, "nous avons essentiellement des locaux qui viennent de l'agglomération de Clermont-Ferrand".