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Pourquoi change-t-on (encore) d'heure alors que l'Europe ne veut plus ?

Pourquoi change-t-on (encore) d'heure alors que l'Europe ne veut plus ?
Le Parlement européen a adopté une position favorable à la suppression du changement d'heure mais la décision reste au point-mort © Xavier G. - RVA

Alors que les Français et les Européens s'apprêtent à passer à l'heure d'été dans la nuit du 30 au 31 mars, le débat sur la suppression du changement d'heure reste en stand-by au niveau européen. Retour sur une proposition qui peine à se concrétiser malgré un soutien massif des citoyens.

Ce week-end, le rituel biannuel du changement d'heure se répétera une fois de plus.

Dimanche 31 mars à 2 heures du matin, les horloges avanceront d'une heure, marquant ainsi le passage à l'heure d'été pour les Français et les Européens. Cette pratique, initiée en France en 1976 pour des raisons d'économie d'énergie, est aujourd'hui ancrée dans les habitudes malgré les controverses qui l'entourent. 

Depuis 2018, le débat sur la pertinence de ce changement d'heure a pris de l'ampleur au niveau européen. Après une consultation publique record lancée par la Commission européenne, où 4.6 millions de citoyens ont exprimé leurs opinions, le Parlement européen a adopté une position favorable à la suppression du changement d'heure en mars 2019. Cependant, cette proposition reste en attente de validation par le Conseil de l'Union européenne, où les ministres des États membres doivent également se mettre d'accord.

Initialement prévue pour 2021, la proposition est dans une impasse

La pandémie de Covid-19 et les négociations autour du Brexit ont relégué ce dossier au second plan, et les années qui ont suivi n'ont pas vu d'avancée significative. Malgré un soutien massif des citoyens européens en faveur de la fin du changement d'heure, avec des chiffres allant jusqu'à 83 % de soutien en Belgique et 84 % en France, la concrétisation de cette proposition est au point mort.

Les priorités changeantes des institutions européennes et la difficulté à trouver un consensus sur le moment de choisir, entre l'heure d'été ou l'heure d'hiver de manière permanente, retarde l'adoption d'une position commune. Alors que les années passent et que le débat reste en suspens, les Européens continuent de régler leurs montres deux fois par an.