Le mois d’avril a été capricieux concernant la météo. Avec des fortes chaleurs au début du mois d’avril et des températures ne dépassant pas les dix degrés à la fin du mois, les abeilles n’ont pas été aidées. Depuis quelques années, les apiculteurs français font face au réchauffement climatique, un nouveau défi qui s’ajoute aux autres inquiétudes des apiculteurs, notamment sur la question des frelons asiatiques. Entre mauvais temps, la pluie ou encore les fortes chaleurs, tout cela perturbe les abeilles.
Cournon d'Auvergne (63) : face au changement climatique, les apiculteurs doivent adapter leur travail
Depuis quelques années, les apiculteurs français font face au réchauffement climatique, un nouveau défi qui impacte leur travail.
Sans pollinisateurs, pas de miel !
Résultat de l’activité humaine, le réchauffement climatique s’est bien installé et les premiers touchés sont les insectes. Parmi eux, les abeilles qui ont dû changer leurs habitudes suite au changement climatique. « Les météos deviennent très compliquées, cette année en est un exemple parfait » explique Régis Beaujard, apiculteur et gérant de la boutique Butimiel à Cournon d'Auvergne (63). Avec les fortes chaleurs, qui deviennent de plus en plus récurrentes, les pollinisateurs sont de moins en moins présents ce qui entraîne une réduction des fleurs et plantes à butiner. Sans le nectar récolté dans les fleurs, les abeilles se retrouvent sans miel et donc sans nourririture.
« Les hivers d'aujourd'hui ne sont plus les hivers d'hier, les insectes n'hibernent plus comme il le faudrait.
Ça perturbe la végétation »
Régis Beaujard, apiculteur
Un futur incertain
Pour certains apiculteurs, le futur semble incertain. Avec le réchauffement climatique qui touche les abeilles, le travail des apiculteurs est fortement impacté. En 2023, les apiculteurs français ont produit 20 000 tonnes de miel. Trente ans en arrière, ce sont en tout entre 35 000 et 40 000 tonnes de miel qui ont été produits. « La production de miels a baissé entre 5 et 10% selon les années » explique Régis Beaujard. Pour limiter les pots cassés, les apiculteurs, les apiculteurs sont obligés de nourrir les abeilles en cours de saison afin qu’elles ne meurent pas dans les ruches. « Les agriculteurs se posent les questions sur leur avenir côté passion et côté économique. On travaille pour vivre » affirme Régis Beaujard.