Agbegnenou, Buchard, Dicko… les judokates olympiques s’entrainent aux CREPS de Vichy (03)

Agbegnenou, Buchard, Dicko… les judokates olympiques s’entrainent aux CREPS de Vichy (03)
Les judokates olympiques sont à Vichy ©Xavier G. - RVA

À l’occasion d’un stage du 4 au 12 juillet, l’équipe de France féminine de judo s’est rendue au CREPS de Vichy afin de s'entraîner en vue des Jeux Olympique de Paris.

Les Jeux Olympiques se rapprochent de plus en plus pour les différentes équipes françaises. Ce mercredi 10 juillet, l'équipe féminine était au CREPS pour un entrainement avec public. Du 4 au 12 juillet, l’équipe de France de judo s’est entraînée avec la présence des médaillés olympiques Clarisse Agbegnenou, Amandine Buchard, Madeleine Malonga et Romane Dicko, pour un ultime stage avant l’ouverture des Jeux.

« On s’est dit qu’il fallait revenir ici pour la prépa finale »

Déjà venue en juillet 2023 pour un stage préparatif aux Jeux Olympiques, l’équipe féminine de judo a décidé de revenir, marquée par leur première expérience, au CREPS de Vichy pour leur dernier stage. « On adore le Creps. On était venues l’année dernière et on s’est dit qu’il fallait revenir ici pour la prépa finale » affirme la double médaillée olympique, Romane Dicko. Le Creps de Vichy semble avoir conquis l’équipe de France de judo.

La raison : l’environnement vichyssois et les locaux modernes qui permettent aux judokates de s’entraîner dans les meilleures conditions. Pour Madeleine Malonga, c’est un plaisir de revenir à Vichy puisque c’est « au calme et pas très loin de Paris. C’est la campagne donc on a un cadre très bien pour s’entraîner ».

 

« L'INSEP, c’est bien. Mais avoir une cassure et être à la campagne, c’est cool » 
Madeleine Malonga, championne du monde 2019

 

Amandine Buchard partage le même avis que ces coéquipières : « j’aime bien venir ici à Vichy, il fait bon vivre. On prend l’air, on n’est pas dans les bouchons. En qualité de vie et de récupération, c’est vraiment quelque chose de positif. C’est ma deuxième année à Vichy, et franchement... je reviendrais avec grand plaisir pour m’entraîner et me préparer les années à venir ».

Face aux jeunes judokas, les combats sont musclés avec les médaillés olympiques © Xavier G. - RVA

Dernière ligne droite avant les JO

L’heure est à l'entraînement pour l’équipe féminine de judo. Pendant une semaine, les judokates olympiques ont suivi un programme intense et bien précis. C'est leur dernier gros stage avant les Jeux. Au programme : deux entraînements par jour de 4 heures minimum, du cardio et de la préparation physique. Les médaillés olympiques ont eu des séances de kiné pour renforcer leurs corps.

Le but est clair : les sortir de leur zone de confort. « Je suis forcément fatiguée, c’était le dernier gros stage avec beaucoup de volume où on faisait beaucoup de judo, des grosses séances qui tapaient dans le rouge » affirme Romane Dicko. Pour Madeleine Malonga, « les séances s’ajoutent mais on va avoir quelques off après pour reprendre de l'énergie et être prêtes pour les Jeux ».

 

« On a demandé aux équipes du CREPS d’organiser des choses pour qu’elles puissent faire des choses un peu plus ludiques et nous permettre de nous vider la tête »
Christophe Massina, entraîneur de l'équipe de judo feminine

 

Ce mercredi, les médaillées étaient accompagnées de jeunes judokats pour la séance. Celle-ci a été adaptée par les entraîneurs puisqu'il faisait " très lourd" de l'aveux d'Amandine Buchard. Le but, c'est éviter tout risque de blessures à 15 jours des Jeux : « nous, on a des petits jeunes et des petites jeunes qui viennent nous mettre de l’opposition et qui nous mettre dans le rouge. J’espère qu’on aura toutes une médaille, ça sera la récompense [pour les jeunes] ».

La médaillé olympique, Amandine Buchard, avec des jeunes judokates © Félicia D. - RVA
 

Mission : se « détacher d’être à domicile »

J-15 avant le début des Jeux de Paris. Pour les trois judokates, l’heure n’est pas à la détente. Pendant les deux semaines à venir, l’équipe de France féminine sera en stage au Touquet avec l’équipe masculine. Pour Romane Dicko, qui est en lice pour être porte-drapeau, « tout peut aller vite au judo, il suffit d’une séquence. Je suis confiante mais pas trop en même temps ».

À contrario, Amandine Buchard préfère gérer la pression : « Il faut se détacher du fait qu’on soit à domicile car ça peut être une pression très énergivore. J’essaye de pas trop y penser. Et puis l’avantage que mes proches seront présents à Paris, à la différence de Tokyo ».

 

« J’ai déjà eu la médaille donc c’est comme si on avait eu un premier essai. En plus c’est à Paris et c’est la première fois, donc il va falloir le gérer »
Madeleine Malonga, championne du monde 2019

 

Pour l’entraîneur Christophe Massina, l’équipe reste concentrée avec beaucoup de joie de vivre. « Elles ont beaucoup d’ambition. La tension commence à monter, on est quand même à moins de 20 jours des Jeux Olympiques, en tout cas pour Shirine Boukli. Il y a beaucoup de solidarité, beaucoup d’envie dans l’équipe »