« On doit se tirer vers le haut » : à Vichy (03), l’équipe de France de natation est prête pour les JO 2024

« On doit se tirer vers le haut » : à Vichy (03), l’équipe de France de natation est prête pour les JO 2024
Florent Manaudou se prépare à sauter de son perchoir pour la séance d'entrainement © Xavier G. - RVA

L’équipe de France de natation course est en stage au CREPS de Vichy pour un ultime stage en vue des Jeux Olympiques. De quoi évoquer leur état d’esprit à une semaine de l'ouverture des Jeux.

J-8 avant le début des Jeux de Paris. L’équipe de France de natation course est au CREPS de Vichy du 14 au 23 juillet pour un ultime stage avant l’ouverture des Jeux Olympiques. Les nageurs ont pu évoquer leur état d’esprit à seulement quelques jours du grand événement. Entre stress, confiance en soi et peurs, l'équipe se dit soudé malgré toutes ses émotions.

« Aux Jeux, je vais y aller pour kiffer »

À quelques jours de l’ouverture de Paris 2024, les équipes françaises peaufinent leurs acquis. L’excitation et le stress de cet événement historique peuvent se ressentir du côté des nageurs français.

Pour Marie Wattel, vice-championne d’Europe en 2022 en 50m et 100m papillon, le stress fait partie de son quotidien. Mais la nageuse olympique, voit les JO comme un nouveau défi : « Quand il y a beaucoup de peurs, de stress, d’enjeux et peu de confiance en soi, c’est sûr que ça peut être négatif. Mais je le prends comme une force et je sais que ça peut me différencier des autres filles qui nagent un peu plus vite. Plus il y a d’émotions, plus ça me fait faire quelque chose. Aux Jeux, je vais y aller pour kiffer ! ».
 

Les nageurs se sont prêtés au jeu des autographes avec un public venu nombreux © Xavier G. - RVA
 

Pour ses quatrièmes Jeux, Florent Manaudou a été désigné porte-drapeau pour la cérémonie d'ouverture. Mais l’heure n’est pas à la réjouissance pour le champion olympique. « Je sépare assez bien mon rôle de porte-drapeau, de capitaine et mon rôle de nageur. J’ai une multicasquette, mais j’arrive plutôt bien à jongler entre ces trois rôles. J'ai l’impression que ça m’a enlevé de la pression. C’est une fierté de l’être [porte-drapeau] à la maison. C’est beaucoup d’excitation et de responsabilité » affirme le champion. Selon le spécialiste des épreuves de nage libre, toute l’équipe a « hâte de vivre les Jeux, hâte d’en découdre et découvrir le public français ».
 

 « Je trouve de l’énergie depuis plusieurs semaines. J’ai hâte que ça commence, hâte de vivre ces Jeux, de faire de belles courses et surtout nous faire plaisir ».
Marie Wattel, nageuse olympique pour l’équipe de France
 

Léon Marchand part favori de sa catégorie, un statut que le jeune toulousain avait du mal à accepter : « Avant, je n’aimais pas trop. Maintenant je le vois plus comme un challenge. Je sais qu’en France, c’est compliqué de gagner une fois et de regagner un an après. J’ai envie de faire mon propre chemin et prouver que c’est possible ».
 

Objectif : « se tirer vers le haut »

« On essaye d’être assez détendu avant les compétitions et de se faire plaisir », voilà la philosophie de l’équipe de France de natation course selon Léon Marchand. Depuis plusieurs années, la cohésion du groupe permet de rassurer à l'approche des Jeux. « On doit tous se tirer vers le haut, profiter et ne pas sortir de ces Jeux en disant que ça a été une catastrophe. C’est important, c’est quand même quelque chose d’unique » affirme Marie Wattel. 

Pour Florent Manaudou, le constat est semblable à ses coéquipiers. « On se connait tous un peu plus que depuis les Jeux 2021 et maintenant. On a beaucoup plus de stages de cohésion ensemble. C’est quelque chose qui nous lie et les personnes qui sont un peu plus effacées et timides s’ouvrent plus. On vit très bien ensemble et moi qui ai connu des tensions entre les clubs jusqu’en 2016. Là, on est très heureux d’avoir une cohésion entre nageurs, staffs » affirme le champion du monde.
 

Marie Wattel, en pleine séance d'entrainement © Xavier G. - RVA